Bujumbura le 7 mars 2008 (www.oag.bi)-L’assemblée nationale du Burundi a finalement approuvé la liste des 9 députés qui siégeront à l’assemblée communautaire de la EAC. Mais le vote a été entaché de plusieurs irrégularités : il y a d’abord l’état-major du parti UPRONA qui crie à la violation de sa souveraineté, dans la mesure où les députés ont adoubé Frédéric Ngenzebuhoro, alors que le comité exécutif de son parti politique avait plutôt présenté le président, en l’occurrence Aloys Rubuka. Le même malaise est perceptible du côté du parti FRODEBU. Le directoire de ce parti affirme avoir été court-circuité par la frange qui est sous la coupe de Jean Minani. Il aurait fait passé ses candidats, au détriment des deux autres qui avaient été initialement désignés par l’état-major du parti. Hassan Rukara, l’un des deux heureux élus au FRODEBU, a déjà décliné l’offre. Mais une autre opinion conteste fondamentalement les modalités de désignation de ces députés. Selon l’honorable Jean Marie Ngendahayo, un des nombreux transfuges du CNDD-FDD, l’équipe aurait dû s’élargir aux membres de la société civile comme le stipule l’article 50 du règlement. « En réalité, tout a été volontairement truqué au moment de la traduction du texte original de l’anglais au français, on a omis cette partie sur la composante société civile, c’est ainsi que les partis politiques représentés à l’assemblée nationale se sont exclusivement départagés ces postes, dans des conditions encore discutables. Mais cela devrait être refusé au niveau de l’assemblée communautaire  », s’indigne-t-il.

D/J-Bosco Nzosaba.