Bujumbura le 3 mars 2008 (www.oag.bi)La paralysie des activités de l’assemblée nationale serait imputable à la mauvaise foi du président de cette institution, l’honorable Pie Ntavyohanyuma. C’est l’analyse faite par l’honorable Léonce Ngendakumana, lors d’une conférence de presse organisée ce lundi 3 mars 2008. Il considère que seul le dialogue entre les différents acteurs politiques peut contribuer à débloquer la situation. « Le président de l’assemblée nationale a déjà organisé quatre plénières de deux ou trois minutes, sans jamais arriver à ressembler le quorum requis et il n’a abouti à aucun résultat tangible, mais curieusement, nous apprenons qu’il essaierait de miser sur les absences des députés de l’opposition pour demander leur exclusion, ce qui lui sera d’autant plus difficile que même la seule député Alice Nzomukunda n’est pas facile à éjecter », explique le président du Front pour la Démocratie au Burundi. S’il a été facile Pour le CNDD-FDD de radier Alice Nzomukunda, ce sera un peu compliqué pour l’éjecter du bureau car elle a été élue par tous les députés, c’est ainsi que même son éjection doit être le résultat de la consultation de tous les députés. Selon l’ancien président de la république Sylvestre Ntibantunganya, le dénouement de la crise qui secoue l’assemblée nationale reste conditionné par le strict respect de la loi. « Lorsqu’il y a un problème au niveau de l’assemblée national, on interroge la loi ou le règlement d’ordre intérieur pour pouvoir débloquer la situation ou on se met à négocier pour trouver un compromis », observe-t-il.

D/J-Bosco Nzosaba.