Les activités de l‘assemblée nationale sont toujours paralysées. La plénière du 28 février a été remise au lendemain, faute de quorum. Impossible, pour le parti présidentiel d’éjecter, comme souhaité, le 1er vice-président de l’assemblée, Mme Alice Nzomukunda. Aucun député du parti Frodebu, y compris l’honorable Didace Kiganahe, 2ème vice-président de l’assemblée nationale, ne s’était présenté. Cela fait donc un mois que tout est bloqué au niveau de cette chambre du parlement burundais. Mais les députés ont régulièrement perçu leurs jetons de présence et l’on apprête déjà leurs honoraires du mois. Ce qui révolte l’Olucome, une association indépendante de lutte contre la corruption et les malversations économiques. Selon Gabriel Rufyiri, président de cette association, le pays vient de perdre près de 2 milliards de francs burundais en raison de ce piétinement. Dans son communiqué du 28 février 08, l’Olucome indique que ce préjudice porté à la cassette de l’état correspond au coût d’une centaine de centres de santés qui auraient pu contribuer à l’amélioration de la santé de la population. Et ce manque à gagner vient s’ajouter à plus de cinq milliards de francs burundais, correspondant à huit mois d’honoraires payés aux mêmes parlementaires, l’année dernière, alors que les travaux étaient également bloqués. D’où l’appel lancé par cette organisation aux députés burundais pour privilégier les intérêts du peuple.

D/J-Bosco Nzosaba.