Bujumbura le 26 février 2008 (www.oag.bi) L’association burundaise pour la promotion des droits de l’homme (APRODH), a publié, le 25 février dernier, son rapport de monitoring sur l’évolution de la situation des droits humains au Burundi, tout au long de l’année 2007. Son bilan est plutôt sombre : violences sexuelles, inertie de la justice, mauvaises conditions carcérales, tortures, autant de dérapages et autres exactions qui ont émaillé les douze mois de l’année écoulée, au chapitre des droits humains. L’APRODH demande au gouvernement de tout faire pour améliorer les conditions de détention des personnes détenues, en construisant ou en réfectionnant les cachots communaux. Cette association demande en outre à la justice de donner priorité aux dossiers en rapport avec les viols et autres formes de violences dont les femmes ou les filles burundaises sont quotidiennement et massivement victimes. Selon les données chiffrées recensées par cette association des droits de l’homme, les cas déclarés de victimes de viol s’évaluent à 384, alors que la torture sévère a concerné plus de 60 personnes. Les auteurs de ces bavures se recrutent aussi bien dans la police, l’armée ou encore la rébellion des FNL. D/J-Bosco Nzosaba.