Bujumbura le 22 février 2008(www.oag.bi) En cavale depuis près de deux mois, le colonel Vital Bangirinama, ancien commandant de la 4ème région militaire et principal accusé dans les massacres de Muyinga en août 2006, serait en voie d’arrestation et d’extradition. Selon Elysée Ndaye, procureur général de la république, ce dossier été déjà transmis devant l’auditeur général près la Cour militaire et les démarches de son arrestation sont déjà amorcées. Son arrestation devrait être d’autant plus facile que son pays d’asile est déjà connu et avisé. Mais l’opinion reste sceptique sur les chances de son arrestation. Car même avec la collaboration inter polices via Interpol, rares sont les mandats d’arrêts internationaux qui ont abouti à l’extradition des criminels fugitifs. En témoigne l’échec de multiples mandats internationaux qui ont déjà été lancés par le gouvernement burundais par le passé. Selon Elysée Ndaye, l’on devra s’armer de patience car l’exécution des mandats d’arrêts internationaux prend souvent du temps. « On assiste des fois, même dans les pays développés, à l’arrestation des suspects 15 ans après avoir lancé un mandat international, il ne suffit pas de lancer un mandat international parce qu’il y a des procédures à respecter, il faut d’abord localiser où se trouve le présumé, il faut qu’il y ait des conventions des d’extradition entre deux pays  », fait-il remarquer. Reste que pour le cas du Burundi, pareil mandat a été également lancé contre l’ancienne ministre des Finances, Mme Denise Sinankwa. Des démarches de signature des conventions d’extradition seraient en cours.

D/J-Bosco Nzosaba.