Bujumbura le 21 février 08 (www.oag.bi) Certains médias et hommes politiques burundais jouent les pêcheurs en eau trouble et se plaisent plutôt à mettre de l’huile sur le feu, au lieu de mieux informer pour mieux réconcilier, telle est la lecture que fait le président de la république de leur attitude travail. Son impression recoupe, trait pour trait, celle de l’honorable Onésime Nduwimana, porte-parole du parti présidentiel (CNDD-FDD) ainsi que celle, naturellement de l’honorable Jérémie Ngendakumana, président du même parti. Mais interrogés sur l’image que reflètent les médias burundais compte tenu de leur travail de tous les jours, plusieurs acteurs politiques et autres activistes de la société se disent plutôt satisfaits de leur travail. Selon Me Laurent Nzeyimana, porte-parole du parti MRC-Rurenzangemero, ceux qui comparent les médias burundais à la radio Mille collines du Rwanda ignorent le rôle joué par la presse burundaise dans le rétablissement de la démocratie au Burundi. Il considère ce rapprochement comme une insulte et atteste que ceux qui le font ont l’objectif de museler la presse pour qu’elle ne révèle pas ce qui ne va pas dans la gestion de l’état, que ce soit sur le plan sécuritaire, politique, économique et social. Mme Gertrude KAZOVIYO vice-présidente de l’Observatoire de l’Action Gouvernementale (OAG), invite les dirigeants burundais à éviter la globalisation et à oser désigner du doit ces médias qui sont à côté de la plaque. Une fois qu’une information est vérifiée, elle doit être diffusée qu’elle plaise ou non aux autorités et je dois vous avouer que j’écoute toutes les radios et lis tous les journaux qui paraissent au Burundi, mais je n’ai jamais eu cette impression de relayer les messages de haine ou de division  », déclare-t-elle.

D/J-Bosco Nzosaba