GOUVERNANCE ECONOMIQUE

Le 1er vice-pr ?sident de la r ?publique effectue une descente au minist ?re des Finances.

mercredi 20 février 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Bujumbura le 20 février 2008 (www.oag.bi)Au lendemain de l’annonce de la fuite spectaculaire du chef de poste des douanes à Kayanza (Kanyaru Haut), avec une cagnotte de près de 200 millions de francs burundais, le 2ème vice-président de la république, Gabriel Ntisezerana, a effectué une visite surprise au ministère de l’Economie, des Finances et de la Coopération pour le Développement. Pour exprimer son agacement face aux nombreux cas de détournement de deniers publics signalés dans ce ministère clé du pays. C’était le 19 février. Gabriel Ntisezerana a énergiquement fustigé le comportement de certains cadres et agents de l’Etat qui le pillent sans vergogne et s’enrichissent au grand dam du contribuable. Planchant sur les voies et moyens de faire barrage à ces corrompus de tous poils, le 2ème vice-président de la république a demandé aux directeurs généraux et autres chefs de service de redoubler d’ardeur et de vigilance en vue d’accroître les recettes dans les caisses de l’Etat. Sans mâcher ses mots, Gabriel Ntisezerana leur a révélé un secret (de polichinelle) selon le quel le ministère des Finances serait un terreau privilégié de magouilles et de corruption, notamment au niveau des Douanes et des Marchés Publics. Certains cadres du ministère ont même conforté ces informations, en soulignant notamment le cas des commerçants de Bujumbura qui vont faire les opérations de dédouanement de leurs marchandises à Gitega ou à Kayanza parce qu’ils y bénéficieraient de la complaisance des douaniers. Au niveau des Marchés Publics, certaines irrégularités seraient imputables à la lenteur des dossiers et leur corollaire d’avenants. Mais de l’avis de la Direction Générale des Marchés Publics, ce sont plutôt les attributaires qui font traîner les dossiers et non les Marchés publics. Pour redresser tout ce dysfonctionnement, Gabriel Ntisezerana suggère d’informatiser les départements des Douanes et des Impôts pour que des dossiers ne soient plus subtilisés et de créer, ensuite, un office burundais des recettes.

D/J-Bosco Nzosaba.

 

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