L’office des recettes cartonne, dixit le tout nouveau commissaire g ?n ?ral

mercredi 16 juillet 2014,par Jean Bosco Nzosaba

Le nouveau commissaire général de l’Office burundais des recettes (OBR), M. Domitien Ndihokubwayo, a animé ce mardi un café presse afin de faire savoir ses réalisations au cours du deuxième trimestre 2014. Selon lui, l’OBR a fait des progrès même s’il y a quelques domaines où il y a eu des régressions par rapport à ce qu’il avait prévu suite aux changements tels que la loi adoptée pour réduire les impôts sur les sociétés en 2013 qui ont fait des effets négatifs en 2014, mais aussi des déclarations de pertes effectuées au mois de mars dernier. Il a fait savoir que l’OBR a pu collecter 159,4 milliards de Fbu au cours de ce deuxième trimestre, résultat des efforts combinés des différentes catégories de personnes œuvrant dans la collecte des recettes. Comparativement aux attentes, il y a eu augmentation de 8,42 milliards de Fbu par rapport au précédent trimestre et 29,8 milliards de Fbu de plus par rapport à la collecte du deuxième trimestre 2013 mais n’a pas répondu aux prévisions de 2014. Il a souligné que le vide a été comblé par 16 milliards de Fbu encaissés grâce aux licences des télécommunications, tout en soulignant une régression de 51% des impôts sur les sociétés. Les marchandises saisies ont fait entrer environ 129 milliards de Fbu. Des innovations ont été effectuées, notamment l’octroi du Numéro d’identification fiscale (NIF) à 434.000 nouveaux commerçants, le démarrage du territoire douanier unique (Mombassa et Dar-es-Salaam), la mise en place du scanner sur le port de Bujumbura (aussi sur les postes de Kanyaru et Kobero) afin de détecter si les produits qui entrent ne sont pas périmés ou si il n’y a pas d’armes dans les cargaisons, la configuration de certaines taxes dans l’informatique pour faciliter les dédouanements entre l’OBR et les autres agences de la communauté est-africaine pour les opérateurs économiques agréés, l’innovation en informatique et les activités d’interconnections entre la Tanzanie et le Burundi afin de contrôler les produits qui entrent sans payement de taxes, ce qui a pris 47% du budget, le recrutement de six nouveaux directeurs qui sont en fonction depuis le 1er juillet 2014 et 75 autres employés. Le représentant du ministère des Finances a quant à lui reconnu la faiblesse des lois adoptées en 2013 et a promis qu’il y aura des mesures correctrices bien que certaines sociétés aient été malhonnêtes lors des déclarations de leurs pertes. De ce fait, l’enquête qui sera menée prouvera la vérité, et les sanctions seront infligées à l’endroit des coupables afin que l’OBR puisse maximiser ses recettes. S’agissant du climat des affaires et des recettes, il a indiqué qu’il y a un lien direct entre les deux pour que les investisseurs puissent exercer leurs activités au Burundi. D’après lui, il faut penser à la caisse de l’Etat mais aussi aux avantages des premiers pour éviter le compromis. Il a estimé qu’il faut une politique qui puisse attirer les investisseurs pour notamment travailler sur leurs marchés et les moyens de transport. S’agissant des enquêtes, renseignements et de la gestion du risque, l’OBR a fait des enquêtes sur la régularisation des déclarations de l’impôt sur les revenus, l’impôt mobilier et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), l’étude des tendances des produits fréquemment importés et générateurs de recettes mais dont le rendement a baissé en 2013, et diverses analyses de risque ont été effectuées. En effet, 2,47 milliards ont été établis sur taxes internes et non fiscales quand les montants établis sur douanes s’élèvent à 4,17 milliards. Les responsables de l’OBR se disent prêts à juguler la fraude sur les frontières mais interpellent les autres institutions pour les appuyer. La conscientisation est nécessaire pour rappeler que tout un chacun perd quand la fraude persiste, a souligné M. Ndihokubwayo, ajoutant qu’au sein de l’OBR, une commission chargée de lutter contre la fraude est à l’œuvre mais, a-t-il précisé, il faut savoir qu’en agissant seule, on est voué à l’échec.

 

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