Pas de valorisation des services ?cosyst ?miques au Burundi

jeudi 27 mars 2014,par Jean Bosco Nzosaba

L’Institut national pour l’environnement et la conservation de la nature (INECN) du Burundi, avec l’appui de l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique, a organisé mardi à Bujumbura un atelier de sensibilisation des décideurs et entrepreneurs sur la valeur des services écosystémiques et l’impact de l’inaction à la protection de la biodiversité. M. Théophile Ndarufatiye, assistant du ministre ayant en charge l’Environnement, a précisé que la biodiversité du Burundi génère et aide à maintenir de nombreux services écosystémiques essentiels au développement économique. En effet, a-t-il explicité, la forêt de montagne de la Kibira (ouest du Burundi) joue un rôle dans l’alimentation en eaux de rivière et dans la protection des fortes pentes contre l’érosion et dans la production des pluies. Grâce à ces services des barrages hydroélectriques, des plantations industrielles de thé y sont installées. Les poissons tels que le sangala, le mukeke et les ndagara sont pêchés dans les eaux profondes du lac Tanganyika mais pondent leurs oeufs dans la végétation de bordure, a-t-il ajouté. Le parc national de la Ruvubu (est du Burundi) est un écosystème qui regorge une savane où vit une importante population de buffles qui pourraient attirer les touristes. Cependant, ces biens et services ne sont pas revalorisés car beaucoup d’activités anthropiques détruisent, a-t-il déploré. Par ailleurs, l’INECN a organisé cet atelier pour opérer un changement des attitudes et l’engagement dans la prise des mesures de protection des écosystèmes et dans la valorisation de leurs services. L’autre objectif de cette réunion est d’encourager les entrepreneurs dans la participation à la protection des services écosystèmes et dans l’abandon des mesures incitatives négatives, a-t-il encore signalé.

 

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