JUSTICE.

Confusion autour d’une remise de peine pour les d ?tenus malades.

vendredi 15 février 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Plus de soixante prisonniers atteints de diverses maladies graves et incurables viennent de bénéficier d’une remise de peine, en vertu du décret présidentiel numéro100/13 du 17 janvier 2008 portant « mesure de grâce en faveur de certains condamnés  ». La mesure est applaudie des deux mains par les défenseurs des droits humains, mais le seul gêne est que, dans la foulée, de vrais faux malades, coupables de crimes graves, auraient été également relaxés. C’est notamment le cas d’un certain Nestor NIJIMBERE qui avait été condamné à perpétuité pour avoir amputé à sa femme, deux bras. Le crime remonte à 2004. Ces irrégularités frustrent en particulier les défenseurs des droits de l’homme qui estiment que c’est, pour les collaborateurs du président de la république, une manière de l’induire en erreur, en lui faisant signer un décret truffé d’irrégularités. Selon Pierre Claver MBONIMPA, président de l’APRODH, il faudrait que des enquêtes sérieuses puissent être menées pour s’assurer que Nestor NIJIMBERE fait partie de ceux qui étaient atteints de ces maladies incurableS. « Mais d’ores et déjà, je dois signaler que le directeur de la prison où il était détenu affirme qu’il ne l’avait jamais vu souffrir de quoi que ce soit, mais il reconnaît qu’un décret n’est annulé que par un autre, donc Nestor devrait sortir, conformément à ce décret présidentiel », fait remarquer le président de l’APRODH.

D/J-Bosco Nzosaba.

 

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