Droits de l’Homme : quid des recommandations rejet ?es ? Gen ?ve

jeudi 24 octobre 2013,par Jean Bosco Nzosaba

La directrice générale chargée de la personne humaine, de l’éducation à la paix et de la réconciliation nationale au ministère ayant les Droits de l’homme dans ses attributions, Mme Imelda Nzirorera a déclaré mercredi que le gouvernement du Burundi ne peut accepter que ce qu’il peut mettre en application. Elle expliquait, au cours d’un atelier de vulgarisation et de sensibilisation sur les recommandations de l’Examen périodique universel (EPU) en matière des droits de l’homme, pourquoi le Burundi a rejeté 39 recommandations sur les 174 lui formulées par 74 pays à Genève en janvier de cette année. En effet, Mme Nzirorera a noté que certaines recommandations ont été sujettes à des discussions. C’est le cas de la dépénalisation de l’homosexualité et l’abolition d’autres lois encourageant la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle. Le respect des mœurs burundaises doit rester en vigueur, a-t-elle souligné, tout en ajoutant qu’il faut du temps pour donner l’occasion à la société burundaise de s’exprimer, étant donné que tous les pays ne comprennent pas de la même manière la question de l’homosexualité. Parlant des cas d’exécutions extrajudiciaires signalés au Burundi, elle a fait savoir qu’il n’est pas question de mettre ce mal sur le dos du pays, mais qu’il faut punir les coupables individuellement. Concernant la liberté d’expression, elle a déclaré que le Burundi a déjà franchi un pas considérable compte tenu du multimédia et de la dépénalisation des délits de presse, tout en rappelant que la déontologie doit être respectée. Cependant, pour toutes les recommandations acceptées, le Burundi éprouve un problème de financement. C’est le cas de l’amélioration des conditions de vie des prisonniers au moment où le Burundi n’a pas de moyens financiers pour réhabiliter des infrastructures qui datent de très longtemps. Concernant la mise en oeuvre des recommandations de l’EPU acceptées par le Burundi, les participants ont proposé des modalités pratiques. Quelques ministères impliqués dans les droits de l’homme, quelques associations de la société civile, quelques institutions étatiques et non étatiques ainsi que les représentants des confessions religieuses ont été proposés pour la mise en application, tandis que le ministère ayant les Droits de l’homme dans ses attributions a été proposé comme coordinateur de toutes les activités qui seront organisées par région dans les provinces Gitega (centre), Makamba (sud) et Ngozi (nord).

 

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