Cap sur le rapport semestriel de la mise en oeuvre du plan d’action du gouvernement

jeudi 22 août 2013,par Jean Bosco Nzosaba

Le Premier Vice-président de la République, M. Térence Sinunguruza a présenté mercredi au parlement le rapport sur l’évaluation de la mise en oeuvre du plan d’action du gouvernement pour le premier semestre 2013. Selon cette personnalité, le constat est que « lentement mais sûrement  », la culture de la responsabilité et de la redevabilité s’installe progressivement dans les mœurs administratives du Burundi. Il a apprécié positivement l’état des réalisations du plan d’action du gouvernement pour l’exercice 2013. Il a ainsi interpellé les cadres et agents de l’administration publique pour qu’ils aillent au-delà de leurs performances actuelles. Il a en outre présenté quelques défis auxquels le gouvernement fait face. Il s’agit notamment de la conjoncture économique nationale et internationale difficile, ce qui fait que certaines activités ne seront pas réalisées, faute de financement. Il s’agit aussi de l’émergence d’une fièvre politique née d’une conscience précoce des échéances électorales de l’horizon 2015. Concernant la promesse du gouvernement en matière de dialogue et de concertation sur le cadre légal et institutionnel, le premier vice-président a souligné que le gouvernement a tenu parole pour ce qui est de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et du code électoral. Il a promis la même méthodologie pour les retouches de la Constitution et la mise en place d’un climat favorable à une élection libre, transparente et apaisée. Le troisième défi concerne l’effervescence politique de nature à altérer la quiétude et la sécurité du citoyen. Il a noté que le gouvernement continuera à actionner la quadrilogie population-administration-justice-forces de l’ordre pour prévenir toutes formes de dérapage. Le quatrième défi est relatif à la démographie galopante en déphasage avec la production. Tous ces défis, de même que les autres défis économiques et sociaux comme la précarité de la vie et le chômage, font l’objet de préoccupation et d’action du gouvernement. La séance riche en présentation l’a été aussi en questions d’éclaircissement sur diverses interrogations que se pose le peuple. Les parlementaires ont insisté sur le dialogue et la concertation de la base au sommet pour éviter que les revendications se concluent par l’arrêt des activités. Un cadre de dialogue social a été mis sur pied pour intervenir dans des situations pareilles, a noté M. Sinunguruza. Concernant les textes d’accompagnement pour la mise en application du nouveau code routier tout en pensant aux panneaux de signalisation, ce représentant du gouvernement a indiqué que tout le monde doit s’impliquer. Il a souligné que le ministère de tutelle va résoudre le problème de signalisation routière, ajoutant que les textes d’accompagnement sont en préparation. S’agissant de l’état d’avancement des villages de paix, certains sont déjà habités, et l’on doit poursuivre cette politique, a signalé le Premier Vice-Président de la République qui a par ailleurs souligné que la décentralisation des communes pourra être effective aussitôt que la loi communale sera révisée. Les parlementaires ont exprimé leur inquiétude face à l’expulsion des Burundais de la Tanzanie en laissant leurs richesses. Ils ont en outre déploré le fait que la réintégration des rapatriés ne soit pas suivie de l’octroi des terres à cultiver. Pour ce qui est du statut des démobilisés, le projet de loi figure sur la liste des projets de lois à analyser à l’Assemblée nationale. Les parlementaires ont recommandé la sensibilisation intense de la population sur le renforcement des droits humains en même temps que de l’Etat de droit, l’évaluation de la mise en application de la politique de « charroi zéro  » et les explications sur la nouvelle carte d’identité biométrique.

 

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