Comm ?moration de la journ ?e internationale pour le soutien aux victimes de la torture

jeudi 27 juin 2013,par Jean Bosco Nzosaba

Le Burundi, à l’instar des autres pays du monde, a commémoré le mercredi 26 juin 2013 la journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture. Les activités de cette journée ont été marquées par une conférence-débat axée sur le thème : « combattre la torture au Burundi à travers le renforcement de la lutte contre l’impunité de la torture et l’établissement des mécanismes de prévention et de réparation  ». Dans son mot de circonstance, Mme la directrice générale du Ministère de la Solidarité Nationale, des droits de la personne humaine et du genre, Imelde Nzirorera a indiqué que « le Burundi, reconnaît que la torture est un acte barbare, insupportable, inadmissible, intolérable qui porte gravement atteinte à la dignité humaine  ». La torture, qui est considérée internationalement comme un acte dégradant, la notion même de droits de la personne humaine, doit être combattue et bannie dans notre pays, a-t-elle souligné. C’est pour cette raison que le gouvernement a déjà pris un certain nombre de mesures répondant à la lutte contre la torture et les pratiques analogues. Ces mesures sont entre autres la poursuite judiciaire des présumés auteurs de la torture, la formation des agents et cadres de l’Etat sur la promotion et la protection des droits de l’homme et l’adoption, au mois d’avril 2009, du code pénal qui érige pour la première fois la torture en infraction. Revenant sur les activités de la journée, les échanges ont porté sur les initiatives en cours du gouvernement et celles des organisations de défense des droits de l’homme dans la lutte contre la torture au Burundi. Pour sa part, le délégué du Représentant du Haut Commissaire aux droits de l’homme au Burundi, M. Fortuné Dako a dit que la torture est l’expression de la négation du droit fondamental et inaliénable à la dignité et à l’intégrité de la personne. En effet, a-t-il précisé, sa pratique est avilissante pour la victime avant d’ajouter que c’est une forme de culture de la violence. De plus, ses conséquences sur l’individu et sur la société sont multiples et elle fait obstacle à la confiance du citoyen en ses institutions lorsqu’elle n’est pas farouchement combattue et punie. Le président de Commission Nationale Indépendante de Droits de l’Homme (CNIDH), Frère Emmanuel Ntakarutimana a, dans son allocution, fait remarquer que « en matière de lutte contre la torture et les traitements cruels, inhumains et dégradants, il s’agit de toujours veiller au respect du prescrit de la loi, de prévenir et de sanctionner les actes de torture, de faire soigner et d’indemniser les victimes, de former et de sensibiliser les responsables chargés de l’application des lois sur la convention contre la torture, d’inspecter régulièrement les lieux officiels et clandestins de détention, de former les médecins légistes, et de doter le ministère public de moyens suffisants  ».

 

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