Les acteurs politiques en conclave ? Bujumbura

mardi 12 mars 2013,par Jean Bosco Nzosaba

Le premier vice-président de la république du Burundi, M. Térence Sinunguruza, a déclaré, le 11 mars 2013, à Bujumbura, que le gouvernement burundais est déterminé à consolider la situation sécuritaire à travers le pays afin de créer un environnement propice à la préparation et l’organisation des élections de 2015. Procédant à l’ouverture solennelle d’un atelier sur « le processus électoral au Burundi : enseignements et perspectives  », M. Sinunguruza a précisé que depuis les dernières élections, le gouvernement a mis en place des structures dans une perspective d’une meilleure organisation des prochaines élections. Il a cité entre autres, la mise en place de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la définition du cadre légal du mandat de cette dernière ainsi que la mise en place d’une loi régissant le statut de l’opposition. Il a salué le retour au pays de certains leaders politiques, deux ans après leur séjour à l’étranger avant de les inviter à un bon partenariat avec le gouvernement pour consolider les acquis du processus de démocratisation de la vie politique au Burundi. De son côté, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a déclaré dans un message-vidéo que ces assises politiques marquent un nouveau pas en avant pour le Burundi. M. Ban Ki-moon a souligné qu’en acceptant de se rassembler pour parler des élections depuis 210, les acteurs politiques burundais ont montré que les élections ont une importance particulière pour le Burundi, dans sa permanente quête de relever les défis relatives à la consolidation de la paix et du développement. Il a souhaité que les prochaines étapes à franchir par le Burundi sur la voie de la démocratie et du développement, soient très déterminantes pour asseoir la stabilité et la paix dans le pays. Il s’est dit satisfait de cette volonté de dialogue avant de demander aux responsables des formations politiques de s’engager à mener des échanges ouverts et constructifs sur toutes les facettes liées à la problématique du processus électoral au Burundi. L’ONU, a promis M. Ban Ki-moon, restera un partenaire fidèle des Burundais dans la consolidation du processus démocratique et dans la recherche d’un avenir meilleur de leur pays.

Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Burundi, M. Parfait Onanga-Anyanga, a de son côté émis le vœu que cet atelier puisse contribuer à la consolidation du dialogue politique et au renforcement de la cohésion sociale au Burundi. Il a exhorté les acteurs politiques burundais à échanger sur les éléments pouvant leur permettre de développer une feuille de route pour les prochaines élections. Selon M. Onanga-Onyanga, la feuille de route pour les élections de 2015, devrait renfermer notamment la création d’un bon environnement pré-électoral et la recherche d’un large consensus sur la pleine et libre participation de tous les partis politiques à leurs activités. Cette feuille de route, a-t-il ajouté, devrait contenir également un consensus sur des questions techniques, juridiques, financières et logistiques qui sont au cœur du code électoral. Celles-ci, a-t-il insisté, demeurent indispensables à l’organisation d’élections crédibles aux yeux de la population burundaise certes, mais aussi au regard de la communauté internationale. Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Burundi, a aussi émis le vœu que ces assises se déroulent dans un climat convivial, de respect mutuel entre les participants afin de bien parachever l’édifice démocratique dont la nation burundaise a besoin pour que règne la paix, la stabilité et la prospérité pour tous.

 

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