Pas de cadre juridique de protection des t ?moins et des victimes des crimes

mercredi 22 août 2012,par Jean Bosco Nzosaba

La section des droits de l’homme et justice du Bureau des Nations Unies au Burundi/Office du Haut commissaire pour les droits de l’homme (BNUB/OHCDH), en collaboration avec le ministère de la Justice et celui de la Sécurité publique, organise du 22 au 23 août un atelier d’experts sur la protection des témoins, des victimes et autres personnes, en vue de leur participation à la lutte contre l’impunité au Burundi. Le secrétaire permanent au ministère de la Justice a souligné lors de l’ouverture de cet atelier que personne n’ignore que le Burundi ne dispose d’aucun cadre juridique ni de mécanisme de protection des personnes qui ont pu être témoins de la commission des crimes qui se sentiraient menacées ou craindraient des représailles au moment où elles dénonceraient les présumés auteurs. Le présent atelier s’inscrit dans ce cadre en vue de lutter d’abord contre l’impunité au Burundi, ensuite accroître la confiance de la population et sa collaboration avec les services de sécurité et de l’administration de la Justice, et enfin préparer la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel crédible et fiable de protection des victimes, des témoins et de toutes autres personnes concernées, et l’intégrer au droit positif burundais, a-t-il dit. L’objectif de cet atelier est d’apporter un éclairage sur cette problématique en vue de contribuer à la lutte contre l’impunité, apprend-on d’un communiqué de presse du BNUB. Cet atelier permettra aux participants de prendre connaissance des normes régissant cette matière et de bénéficier de l’expertise ainsi que de l’expérience d’autres pays en matière de protection des témoins et des victimes. Ils pourront confronter lesdites normes et expériences au contexte burundais, et y trouveront une source d’inspiration pour faire progresser, le cas échéant, le droit positif burundais en y incluant des dispositions spécifiques de protection des témoins et des victimes. Une telle évolution du cadre juridique permettra du même coup de doter la future unité de protection des victimes et des témoins dont la création a été suggérée par le comité technique dans l’avant projet de loi sur la Commission vérité et réconciliation (CVR), des moyens juridiques adéquats pour assurer la protection des témoins et des victimes, selon le même communiqué. L’atelier permettra aussi aux hauts fonctionnaires burundais d’élaborer une feuille de route des prochaines étapes opportunes à entreprendre en la matière. Signalons que les bénéficiaires de cet atelier sont les hauts fonctionnaires des secteurs de la Sécurité et de la Justice, les avocats et les fonctionnaires impliqués dans le processus de la justice de transition ou occupant des fonctions de conseiller juridique dans les institutions de l’Etat, des membres de la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH), des membres de la société civile, des ONGs nationales et internationales œuvrant dans le domaine de la justice et de la justice transitionnelle, des représentants des partenaires techniques et financiers, et des agences des Nations Unies.

 

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