La CNIDH lorgne sur le CIC

mardi 7 août 2012,par Jean Bosco Nzosaba

Le Burundi sera soumis à un deuxième Examen Périodique Universel(EPU) en janvier 2013. C’est dans cette perspective que la Commission Nationale Indépendante des DH s’attèle actuellement à travailler sur le rapport d’activité ainsi que le rapport de la situation des Droits de l’Homme en vue de compléter son dossier de demande d’accréditation auprès du Comité International de Coordination(CIC) des Institutions Nationales de Droits de l’Homme(INDHs). D’après le président de la CNIDH, Frère Emmanuel NTAKARUTIMANA, le dossier de cette demande d’accréditation se trouve déjà au CIC depuis mars 2012 et il sera examiné par la sous commission d’accréditation au mois de novembre prochain. Dans un atelier de trois jours visant à initier la CNIDH et les autres acteurs au processus d’accréditation et de l’EPU, le représentant de l’OIF, Madame Alexandra Verela a fait savoir que cette organisation appuie significativement dans le cadre de la promotion et de la protection des droits de l’homme en travaillant avec l’OHCDH et les INDHs. Le président de la sous-commission d’accréditation au sein de l’association francophone des INDHs, Monsieur Koffi KOUNTE, a relevé que l’objectif des INDH est d’aider les organisations nationales des droits de l’homme à préparer l’EPU. Il fait savoir que l’Association des INDHs d’Afrique Francophone est disposée à aider la CNIDH du Burundi afin de se hisser dans le concert des INDHs dignes de leur nom, l’objectif étant les droits de l’homme pour tous dans un environnement démocratique. Le représentant l’OHCDH au Burundi a relevé que cette approche coordonnée entre l’association francophone des INDHs et la CNIDH est bénéfique pour les droits de l’homme. Monsieur Gianluca Siega a souligné que même la conférence mondiale sur les DHs a réaffirmé le rôle des INDHs dans la promotion et la protection de DH. Il encouragé le Burundi à viser le statut A qui lui accorde de pleins droits le crédit d’être conforme aux principes de Paris. Selon ce professionnel des droits de l’homme, la contribution des ONGs, aussi bien nationales qu’internationales, dans le processus d’accréditation de la commission rehausse la crédibilité d’une INDH. Le président de la CNIDH a souligné que cette session se tient, une année après la prise de fonction parce que la commission a commencé ses activités le 7 juin 2011. « Nous sommes heureux que le législateur a institué un loi qui respecte les principes de paris  », a-t-il ajouté. Il a fait référence à l’article 2 qui établit cette indépendance la CNIDH. Selon Frère Emmanuel NTAKARUTIMANA, les débuts n’ont pas été faciles mais la CNIDH enregistre beaucoup d’activités dont le rapport a été présenté au peuple via leur représentant au parlement. Monsieur BAMAZI K. TCHAA de l’OHCDH de Genève a précisé que c’est dans une situation de crise que les INDHs doivent jouer un rôle de médiateur, une Institution Nationale de Droits de l’Homme n’est pas là pour être au service du gouvernement ou contre le gouvernement, c’est une structure charnière, caractérisée par l’impartialité dans la promotion et la protection des droits humains. Signalons que le CIC accorde trois sortes d’accréditation : statut A conforme aux principes de Paris, statut B partiellement conforme aux principes de paris, ainsi que le statut C non conforme aux principes de Paris.

 

Copright © Observatoire de l'Action Gouvernementale (OAG)