Bujumbura le 4 février 2008 (oag.bi)Dans un point de presse organisé ce 4 février à la permanence du parti SAHWANYA-FRODEBU, l’honorable Léonce Ngendakumana, président de ce parti, a énergiquement déploré la manière dont le parti présidentiel gère le pays. La criminalité va crescendo depuis plusieurs mois, les bandits armés font partout des ravages et les administratifs à la base sont particulièrement touchés par d’intempestifs assassinats sélectifs. Le même cafouillage s’observe sur le plan de la gouvernance. « Nous pouvons dire sans risque de nous tromper qu’il est de plus difficile pour ce parti de bien conduire les affaires de l’Etat ; l’insécurité bat son plein et la corruption et les malversations économiques se commettent sous l’œil complice des autorités et pire encore, au niveau du FRODEBU, nous avons des informations fiables qui confirment la formation d’une milice chargée de faire taire les voix discordantes comme le signalent déjà certains médias ; nous estimons que l’urgence est plutôt de ramener le calme et la sérénité dans la population au lieu de penser au succès de 2010 », observe l’honorable Léonce Ngendakumana. Tout en reconnaissant cette recrudescence de la criminalité dans le pays, le parti présidentiel l’impute aux opposants qui veulent semer la confusion pour le décrédibiliser vis-à-vis de son électorat, au moment où l’on s’achemine vers les nouvelles échéances électorales de 2010. « C’est dommage que les militants du CNDD-FDD et autres administratifs à la base soient massivement tués par des inconnus, mais nous pensons que derrière ces assassinats se trouvent des politiciens qui veulent noircir notre action, mais l’on finira par les mettre hors d’état de nuire », explique l’honorable Onésime Nduwimana, porte-parole du CNDD-FDD.

D/ Bosco Nzosaba.