Les partis politiques doivent se conformer ? la nouvelle loi dixit le Ministre de l’Int ?rieur

lundi 30 avril 2012,par Jean Bosco Nzosaba

Le ministre de l’Intérieur, M. Edouard Nduwimana, vient d’accorder un délai supplémentaire de deux mois aux partis politiques qui n’ont pas encore rempli les formalités de conformité à la nouvelle loi les concernant. Il l’a déclaré le 27 avril dernier, dans le cadre d’une réunion organisée à l’intention des chefs des formations politiques.

Les partis regroupés au sein de l’ADC (Alliance démocratique pour le changement) n’y étaient pas représentés. Cette prolongation qui s’achève le 1er juillet prochain tire sa justification dans le fait qu’il y a un grand nombre de partis qui ne sont pas encore en ordre avec la nouvelle loi. Jusque-là, a dit le ministre Nduwimana, la nouvelle loi est suivie à 59%. Un taux que le ministre et les leaders des partis politiques estiment tous insuffisant. La prolongation permettra aussi de lever tout prétexte d’insuffisance des délais accordés. En effet, certaines voix se sont élevées lors de la séance pour dénoncer les tracasseries administratives dont se rendent coupables certains gouverneurs de provinces et des administrateurs communaux lorsqu’il s’agit de décrocher un document administratif auprès de ces derniers.

D’autres ont souligné le problème de la transhumance politique qui fait qu’un représentant d’un parti peut migrer dans un autre parti, provoquant ainsi un vide dans son parti d’origine. Ainsi, ce dernier est amené à reprendre le processus de mise en place des organes et reconstitution du dossier. Une autre raison de retard qui été évoquée au cours de la réunion est l’indisponibilité des présidents des partis politiques qui ne sont pas au pays pour diverses raisons. C’est par exemple le cas du président du parti FNL Iragi rya Gahutu Rémy qui est parti à l’étranger avec le cachet du parti. Dans leurs interventions, les participants ont voulu savoir le sort qui sera réservé aux partis politiques qui ne seront pas en ordre après la date butoir fixée par le ministre de l’Intérieur. A cette question, le ministre Nduwimana n’y est pas allé par quatre chemins : après le 1er juillet, dira-t-il, on saisira la Cour suprême pour statuer sur les cas de non-conformité.

Certains partis, dont l’UPD Zigamibanga dirigé par Mohamed Feruzi, ont exhorté le ministre de l’Intérieur à assurer la discipline dans le fonctionnement des partis politiques. Pour lui, il est inadmissible que quelqu’un continue de se réclamer président du parti et d’utiliser ses symboles alors que le congrès, organe souverain, a élu d’autres dirigeants. Le ministre Nduwimana est aussi d’avis que la création des « ailes  » au sein des partis politiques est une pratique à décourage. Il a invité ceux qui se sentent écartés de créer leurs propres partis politiques. Pour le ministre, cette situation est en partie entretenue par les médias qui leur tendent le micro alors qu’ils ne sont pas les vrais dirigeants de ces partis. Il invite ces partis à saisir la justice. En ce qui le concerne, il a promis d’aller demander les corps de police de se saisir de ces cas qui relèvent de la violation fragrante du Code pénal.

 

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