Le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, en collaboration avec l’USAID, a organisé du 4 au 12 courant une série d’ateliers de dissémination des procédures opérationnelles standards de gestion pharmaceutique à l’intention de 45 médecins chefs de districts sanitaires de tout le pays, des gestionnaires des pharmacies de district, des superviseurs au niveau des districts et des provinces sanitaires.

Le gouvernement du Burundi, à travers le plan national de développement sanitaire (PNDS II 2011-2015), s’est engagé à assurer à toute la population un approvisionnement suffisant en médicaments efficaces, sûrs, de bonne qualité, accessibles et adaptés aux besoins médicaux.

Dans sa présentation sur la quantification des produits pharmaceutiques et procédures opérationnelles standards pour la quantification, Mme Vanis Niyungeko, pharmacienne, a indiqué que la quantification est le processus utilisé pour déterminer les besoins quantitatifs en médicaments pour couvrir une période d’approvisionnement donnée. Toute quantification efficiente des besoins en produits pharmaceutiques nécessite l’utilisation des données fiables, a-t-elle dit, ajoutant qu’il existe deux méthodes de quantification les plus couramment utilisées, à savoir la méthode basée sur les consommations antérieures ou projetées et la méthode basée sur la morbidité ou données épidémiologiques. D’après Mme Niyungeko, la quantification est faite pour éviter les ruptures de stocks et le sur-stockage, pour passer des commandes sur des bases objectives et être capable de servir immédiatement ses clients, pour limiter les frais liés aux commandes partielles et pour allouer le budget disponible d’une manière plus efficiente. En clôturant cette activité, le directeur du département de la Pharmacie, du Médicament et de Laboratoire du ministère en charge de la Santé publique, M. Bonaventure Nyabenda, a signifié que le Burundi est l’un des premiers pays à élaborer le manuel standard pour la gestion pharmaceutique. Le métier de pharmacien occupe une place de choix dans le système de santé et, sans le médicament, il n’y a pas de système de santé. La périphérie, c’est-à-dire le district sanitaire, joue un rôle important dans la chaîne du médicament, a-t-il signifié tout en rappelant que la vocation d’une clinique ou d’un cabinet médical n’est pas de vendre les médicaments.