Les parlementaires planchent sur la probl ?matique de l’efficacit ? de l’aide au Burundi

mardi 6 mars 2012,par Jean Bosco Nzosaba

La problématique de l’efficacité de l’aide au Burundi a été le thème central de la journée d’échange d’informations des parlementaires avec les organismes du Système des Nations Unies au Burundi. Il était essentiellement question du BNUB, de l’UDAF et de l’IDEC dont les activités sont plutôt orientées vers la consolidation de la paix, la lutte contre l’impunité, la promotion du genre et la lutte contre les violations basées sur le genre, la protection des droits de la personne humaine, la lutte contre la pauvreté, le renforcement des capacités parajudiciaires et parlementaires, l’appui au développement équitable, la réconciliation nationale, la gouvernance démocratique.

Les parlementaires et les représentants desdits organismes devraient s’imprégner du rôle de chacun dans l’avancement de ces activités. C’est dans ce cadre qu’un expert a démontré dans son exposé les problèmes liés à l’aide et freinant ainsi le développement. Le Pr Elias Sentamba a indiqué qu’au Burundi l’indépendance politique et l’indépendance économique laissent à désirer. « Même dans les pays développés, le développement politique est venu après le développement économique car l’indépendance politique est basée sur la démocratie culturaliste fondée sur les valeurs culturelles ; mais au Burundi et dans d’autres pays africains on est encore à la démocratie basée sur les élections  », a explique le professeur.

Le processus démocratique dans le sens de la démocratie culturaliste laisse encore à désirer aussi longtemps que la culture autoritaire rend encore la vie dure. S’agissant de l’aide, le Pr Sentamba a souligné qu’il n’y a pas de croissance économique quel que soit le paradigme de l’aide au développement. « Il faut penser au développement en fonction des circonstances. L’aide n’arrive pas à conduire les pays en voie de développement, à la croissance. D’où certains appellent les pays pauvres, les « petits Etats  » dont l’aide n’arrive pas à conduire à la croissance  », a poursuivi l’universitaire. Pour eux, les bailleurs de fonds exigent des conditionnalités, notamment la bonne gouvernance, la bonne gestion des aides, la lutte contre la corruption. En l’absence de ces préalables, le Burundi ne pourra pas espérer atteindre l’indépendance économique. Pour les parlementaires, l’essentiel est de savoir les responsabilités de chacun puisque les aides ne pourront jamais remplacer les efforts des citoyens.

 

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