L’OAG d ?plore l’arrestation du Pr ?sident de PARCEM

vendredi 10 février 2012,par Jean Bosco Nzosaba

Communiqué de presse

1. L’Observatoire de l’Action Gouvernementale vient d’apprendre avec amertume et consternation l’emprisonnement précipité de Faustin NDIKUMANA, Président de l’Association Parole et Action pour le Réveil des Consciences et Changement des Mentalités, PARCEM.

2 C’est en tenue civile que des policiers de la Brigade Anti-corruption avaient d’abord tenté d’arrêter Faustin NDIKUMANA, alors en pleine émission radio sur la RPA. L’AOG déplore tout aussi énergiquement cette insoutenable violation du domicile.

3. L’OAG regrette que le droit à la présomption d’innocence ait été volontairement foulé aux pieds dans cette affaire qui ne laisse personne indifférent.

4 Cet activiste des droits de l’homme a été mis au noir pour avoir osé dénoncer publiquement les pratiques de corruptions qui émailleraient le processus de recrutement du personnel au Ministère de la Justice

5. Que ce soit à l’échelle sous-régionale ou planétaire, le Burundi est notoirement et régulièrement fiché parmi les pays dangereusement laminés par le fléau de corruption. Même les plus hautes autorités du pays en ont déjà pris conscience et ne cessent d’exhorter la population à lui barrer la route.

6. Le Président du PARCEM est d’ailleurs emprisonné au lendemain de l’organisation d’une retraite gouvernementale sur « la maîtrise des outils et des instruments internationaux pour une lutte efficace contre la corruption ».

7. Le Président de PARCEM est donc injustement mis en prison alors que sa croisade s’inscrivait dans la droite ligne politique du Gouvernement sur le terrain du combat anti corruption. C’est aussi dans cette optique qu’en accord avec ses partenaires internationaux, le pays s’était récemment doté d’une Stratégie Nationale de Bonne Gouvernance et de Lutte contre la Corruption. Il serait étonnamment paradoxal que l’amorce de sa mise en œuvre corresponde à l’emprisonnement des militants percutants de la lutte anti-corruption à l’instar de Faustin Ndikumana

8. Pour toutes ces raisons, l’OAG demande la libération immédiate du Président de PARCEM

Fait à Bujumbura, le 08 Février 2012

Pour l’Observatoire de l’Action Gouvernementale

Onesphore NDUWAYO

Président

 

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