Face ? face Ombudsman/Pr ?sident de la CENI

mardi 31 janvier 2012,par Jean Bosco Nzosaba

M. Mohamed Rukara, l’Ombudsman burundais, a reçu en audience le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), M. Pierre Claver Ndayicariye. C’était le 30 janvier 2012. Pierre Claver Ndayicariye a déclaré avoir apprécié les prestations de cette institution qui, quoi que nouvelle, a déjà fait preuve de la volonté de défendre les intérêts du citoyen en matière de la paix durable. C’était aussi pour lui l’occasion de féliciter l’Ombudsman pour des actions déjà menées en essayant de trouver des solutions à certains problèmes de la population. Concernant les relations qui existent entre les deux institutions, le président de la CENI a noté qu’elles sont complémentaires, chacune des institutions ayant besoin des gestes de l’autre. Il a précisé que l’Ombudsman influence positivement l’action de la CENI, signalant que l’organisation des élections au Burundi a eu une mention positive.

L’expérience du Burundi mérite d’être exportée ailleurs, a-t-il noté, en soulignant qu’il s’agit des propos qu’il a dernièrement recueillis, en mission d’observation électorale dans certains pays africains. Les observateurs rencontrés ont apprécié le déroulement des élections au Burundi malgré quelques difficultés rencontrées. M. Ndayicariye a néanmoins déploré le fait qu’après les dernières élections de 2010, il y ait eu au Burundi beaucoup de passions qui se sont exprimées de façon sentimentale, ce qui justifie que certains acteurs politiques ne sont pas murs dans ce sens. Pour lui, il ne faut pas penser à obtenir actuellement dans notre pays une démocratie à la française ou à l’américaine, mais plutôt tirer des leçons de ce qui s’est passé pour faire mieux à la prochaine élection. Le respect des valeurs et des principes démocratiques doivent caractériser les élections, d’où le président de la CENI trouve qu’il faut d’ores et déjà préparer les élections de 2015. Il a précisé que dans un pays où la démocratie se cherche encore, il faut préparer les esprits assez tôt pour faire comprendre aux acteurs politiques qu’ils doivent s’attendre à l’échec ou à la réussite.

 

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