La col ?re des enseignants enfle

vendredi 27 janvier 2012,par Jean Bosco Nzosaba

Les Syndicats CONAPES, STEB, SLEB et SYNAPEP menacent de recourir, endéans dix jours, aux moyens prévus par la loi au cas où les questions contenues dans un mémorandum adressé au gouvernement ne sont pas vidées. A travers un communiqué de presse rendu public ce jeudi le 26 janvier, les quatre syndicats des enseignants demandent au gouvernement d’entamer dans l’immédiat un dialogue franc avec lesdits syndicats afin de vider les questions contenues dans le mémorandum du 9 novembre 2011, de revoir à la hausse l’indemnité de logement compte tenu du coût actuel du loyer. Ils demandent au gouvernement de revoir le système d’imposition en matière de l’impôt professionnel sur la rémunération en tenant compte des charges professionnelles déductibles, du revenu imposable et du pourcentage à ne pas dépasser, celui-ci étant prévu par le code général des impôts qui n’est pas correctement appliqué. Les quatre syndicats demandent en outre au gouvernement de supprimer les disparités salariales qui frustrent certains secteurs de la vie nationale et risquent de les rendre improductifs, de réactiver le travail de la commission technique de transposition afin de rétablir les fonctionnaires dans leurs droits, de recalculer les annales valables pour 2011 et de liquider celles valables pour 2008, 2009 et 2010. Les syndicats CONAPES, SLEB, STEB et SYNAPEP demandent par ailleurs aux enseignants de ne pas se laisser duper par des gens qui défendent leurs intérêts, de rester sereins et solidaires et de faire prévaloir leurs droits. Ledit mémorandum adressé au gouvernement le 9 novembre 2011 relate en effet, les conditions de vie et de travail des enseignants mais les syndicats déplorent que le gouvernement a préféré garder le silence. Pour eux, l’unique indemnité de logement, exprimée en termes de forfait, dont les enseignants disposent est raflée par l’impôt exprimé en pourcentage. La notation est devenue une sanction au lieu d’être une récompense du travail accompli car elle contribue à la réduction du salaire, disent-ils, ajoutant que les charges professionnelles déductibles ne sont pas toutes prises en considération par la fonction publique dans le calcul de l’impôt sur la rémunération. Les enseignants du primaire sont forcés à travailler avant et après-midi alors que le gong-unique est la règle générale pour les fonctionnaires de l’Etat au moment où la correction des disparités salariales reste une chanson du gouvernement sans actions concrètes qui rassurent les enseignants sur la façon dont elle va se faire, estiment-ils. Ils déplorent également que l’opération de la transposition est devenue un secret du ministère de la fonction publique et du seul informaticien condamnant ainsi certains enseignants à toucher le salaire selon le statut de 1999 alors qu’il a été modifié en 2007, ce qui provoque selon eux, des arriérés de salaire que le gouvernement du Burundi aura de la peine à rembourser.

 

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