retraite gouvernementale sur la corruption et la bonne gouvernance

vendredi 27 janvier 2012,par Jean Bosco Nzosaba

Le président de la République, M. Pierre Nkurunziza a procédé ce jeudi au chef-lieu de la province de Ruyigi (est) à l’ouverture officielle de la retraite gouvernementale sur la corruption et la bonne gouvernance. Dans son discours de circonstance, le président Nkurunziza a indiqué que la retraite organisée conjointement par le gouvernement, le PNUD et Transparency International a pour objectif de mener une réflexion sur les défis liés au phénomène de corruption et au fonctionnement de l’administration auxquels le Burundi est confronté. Il a rappelé que, lors de son discours-programme du 2 septembre 2010, il s’est engagé dans une longue marche vers la transformation du Burundi en pays émergeant et de le sortir de la liste des pays très pauvres en renforçant aussi bien le tissu économique que la force des institutions. D’après le président Nkurunziza, le monde est aujourd’hui confronté à de multiples défis les uns plus difficiles à relever que d’autres. Au Burundi comme ailleurs a-t-il dit, les pratiques de mauvaise gouvernance et de corruption constituent des défis majeurs à relever pour la simple raison qu’il reste difficile de faire face à de nombreux autres défis qui se posent dans la gestion des affaires publiques sans s’attaquer réellement aux premiers. Conscient de cette situation, le président de la République a dit qu’il a placé depuis quelques années la consolidation de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption et les infractions connexes au centre du programme gouvernemental. C’est dans ce cadre en effet, que se situe la mise en place du cadre légal et institutionnel de lutte contre la corruption dont les résultats se sont manifestés au fur et à mesure que les capacités des institutions mises en place se sont renforcées et que les stratégies de lutte et les méthodes de travail ont été affinées, a-t-il dit. Pour le président de la république, le travail de sensibilisation de la population, de prévention et de répression des actes de corruption mené par ces institutions mises en place est en train de porter des fruits. En effet a-t-il expliqué, outre une prise de conscience de plus en plus grande observée au sein de la population au sujet des menaces que la corruption fait peser sur l’avenir de notre pays en annihilant tout effort de développement, l’existence et le fonctionnement de ces mécanismes de contrôle, de prévention et de répression de la corruption ont poussé la population à s’impliquer davantage dans cette lutte à travers notamment les associations de la société civile et ont contraint à la modération certains cadres et agents publics qui avaient commencé à s’illustrer dans la pratique des pots de vin dans l’exercice de leurs fonctions. IL a affirmé que les résultats déjà atteints sont encourageants même si le chemin à parcourir reste long. « Nous ne nous faisons pas d’illusion, nous sommes conscient que la consolidation de la bonne gouvernance est un long processus qui nécessite la conjugaison des efforts soutenus de plusieurs acteurs, l’essentiel étant de préserver les acquis et de poursuivre le chemin  », a-t-il signifié. Le président de la république a rappelé que, dans le cadre de lutte contre la corruption, le gouvernement s’est associé à la communauté internationale et a mis à contribution le savoir faire de l’expérience des différents partenaires tant nationaux qu’internationaux et parmi eux Transparency International et bien d’autres, afin qu’ils apportent l’appui nécessaires pour l’amélioration des performances en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption au Burundi. Pour lui, Transparency International ne fait pas seulement des rapports sur la situation de la bonne gouvernance au Burundi, mais il vient aussi donner ses contributions par échanges d’expertises et d’expériences, un signe qui ne trompe pas que cette organisation veut que la situation s’améliore. D’après le président de la république, le programme national de réforme administrative en cours d’élaboration et qui fera l’objet d’échanges au cours de cette retraite gouvernementale, aidera dans la mise en place d’une administration publique plus performante, non gangrenée par la corruption et réellement au service des citoyens. Il a saisi cette occasion pour demander à tous les Burundais, des services publics, privés ou de la société civile, d’accepter le diagnostic de Transparency International pour mieux guérir.

 

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