Changer de mentalit ? pour conna ?tre la v ?rit ? sur les conflits cycliques qui ont secou ? le Burundi, dixit le premier vice-pr ?sident de la R ?publique

mercredi 11 janvier 2012,par Jean Bosco Nzosaba

Le premier vice-président de la République du Burundi, M. Térence Sinunguruza poursuit sa campagne d’explication de l’imminent chantier sur la mise en place de la Commission vérité/réconciliation au Burundi. Il a réuni, le 10 janvier, à l’Ecole nationale d’administration, les hauts cadres des ministères politiques et administratifs en vue d’échanger et approfondir cette question. « La vérité que l’on cherche passe par le changement de mentalité. Nous devons changer et considérer la vérité comme une vertu, certes, la recherche de la vérité et de la réconciliation est une tâche de longue haleine mais nous exhortons tous les Burundais à apporter leurs contributions pour ce grand chantier  », a martelé le premier vice-président. La recherche de la vérité et de la réconciliation est une affaire de tous. C’est pour cette raison que l’implication de tout le monde s’avère nécessaire et même indispensable. M. Térence Sinunguruza a rappelé que la commission vérité et réconciliation ne viendra pas pour servir tel groupe politique, ethnique ou autre. Au contraire, a-t-il rassuré, le but ultime poursuivi est de servir l’intérêt de la nation toute entière. La commission vérité et réconciliation aura pour mission d’enquêter sur les crimes commis depuis l’indépendance jusqu’au mois de décembre 2008. Au niveau de la méthodologie de travail, les membres de cette commission vont rompre avec la globalisation et désigner uniquement les vrais responsables. Cette commission, indique-t-on, n’aura pas de compétence judiciaire. En revanche, les crimes de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité seront soumis à un tribunal spécial pour le Burundi qui sera créé à cet effet. Les membres de la commission vérité et réconciliation seront au nombre de 11, choisis parmi les partis politiques, la société civile et les confessions religieuses. Pour statuer valablement, le quorum exigé est de huit membres sur 11. La durée de leur mandat est de deux ans, avec la possibilité de prolongation de six mois. Les participants à cette rencontre ont émis le souhait d’assurer la protection des témoins. Par ailleurs, ils ont demandé qu’il y ait une bonne communication au début, pendant et après la présentation du rapport de cette commission.

 

Copright © Observatoire de l'Action Gouvernementale (OAG)