COMMUNIQUE DU GOUVERNEMENT DU MARDI 27 DECEMBRE 2011.

mercredi 28 décembre 2011,par Jean Bosco Nzosaba

COMMUNIQUE DU GOUVERNEMENT DU MARDI 27 DECEMBRE 2011.

1. En date du 20 décembre 2011, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté la résolution n°2027(2011) à travers laquelle il se félicitait des progrès réalisés par le Burundi en faveur de la paix, de la stabilité et du développement, et encourage les efforts que le Gouvernement du Burundi déploie pour faire une place à tous les partis politiques et continuer d’améliorer le dialogue entre tous les acteurs, y compris la société civile.

2. Par la même Résolution, le Conseil de Sécurité considère que le Gouvernement du Burundi est responsable au premier chef de la consolidation de la paix, et l’encourage à poursuivre ses efforts, en particulier dans les domaines de la gouvernance démocratique, de la lutte contre la corruption, de la réforme du secteur de la sécurité, de la protection des civils, de la justice et de la promotion et la protection des droits de l’homme.

3. Le Conseil de Sécurité a toutefois exprimé son inquiétude sur la poursuite des violations des droits de l’homme, en particulier des exécutions dites extrajudiciaires et des cas de tortures signalés ici et là, ainsi que les restrictions imposées aux libertés civiles, et invité le Gouvernement à combattre l’impunité, et à prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir de nouvelles violations des droits de l’homme et faire en sorte que les auteurs de ces violations soient traduits en justice sans délai.

4. Le Conseil de sécurité a en outre noté avec une grande inquiétude que des attaques sont lancées contre des civils et les forces de sécurité et de défense en divers points du pays et a demandé à tous ceux qui sont impliqués de mettre fin à ces actes. 5. Enfin, le Conseil de Sécurité a reconnu la nécessité pour les Nations Unies et la communauté internationale à continuer d’appuyer la consolidation de la paix et le développement à long terme du Burundi et a décidé de proroger le mandat du Bureau des Nations Unies au Burundi (BNUB) jusqu’au 15 février 2013.

6. Le Gouvernement du Burundi a très bien accueilli la Résolution 2027(2011) dont le contenu se retrouve pour l’essentiel parmi ses principales préoccupations, et se félicite à son tour que les efforts qu’il déploie pour consolider la paix et la sécurité sont suivis de près et appréciés par la Communauté Internationale.

7. Pour ce qui est des préoccupations exprimées, le Gouvernement voudrait rappeler à cet effet que pour y répondre dans leur ensemble, des mesures politiques ont été prises, et certaines d’entre elles avec l’appui des Nations Unies. L’on citera notamment la mise en place de la Commission nationale indépendante des droits de l’homme, l’institution de l’ombudsman, les mécanismes de justice transitionnelle en cours, ainsi que le Forum permanent de dialogue entre les partis politiques.

8. Par ailleurs le Gouvernement du Burundi tient à réaffirmer que la liberté d’expression et d’association est une réalité au Burundi. Toutefois, le Gouvernement ne saurait se dérober de son devoir de rappeler à l’ordre ceux des journalistes, des responsables de médias, ou d’associations de la société civile, qui se permettent de faire l’apologie de la haine, de la désobéissance civile et parfois de la désinformation. Il convient de rappeler que le Burundi sort d’une longue période de conflit sanglant et que la démocratie y est encore convalescente. Il serait donc dangereux de permettre à qui que ce soit de raviver les blessures à peine cicatrisées.

9. Dans le souci de renforcer la démocratie, le Gouvernement n’a cessé d’appeler tous ses partenaires politiques au dialogue ainsi que les leaders politiques se trouvant à l’étranger à rentrer mais ces appels sont restés lettre morte.

10. S’agissant de la situation sécuritaire, le Gouvernement voudrait rappeler que la paix et la sécurité se sont constamment renforcées. Des indicateurs non trompeurs sur terrain montrent que le Burundi a déjà tourné la page de la guerre vers une paix pérenne et un développement socio-économique dans un environnement démocratique. Toutefois, comme partout ailleurs dans le monde, des actes criminels restent toujours possibles, l’essentiel étant de les réprimer.

11. Ainsi, le Gouvernement, ayant fait de la sécurité une de ses principales priorités, réaffirme sa détermination à endiguer la criminalité, en appliquant la loi dans toute sa rigueur, à l’endroit de quiconque se permettra de porter atteinte aux acquis sécuritaires, et ce sans tenir compte d’aucune considération ou prétexte que ce soit d’ordre politique, ethnique, confessionnel ou autre.

12. Enfin, Le Gouvernement salue la prorogation du mandat du BNUB et souhaite que pendant cette période, il contribue davantage à l’encadrement des organisations de la société civile et les médias, pour qu’ils restent dans les limites de leurs missions, étant donné que car la tendance chez certains d’entre eux est de les outrepasser.

Fait à Bujumbura, le 27 décembre 2011

LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT ET PORTE PAROLE DU GOUVERNEMENT

Philippe NZOBONARIBA

 

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