Vers une soci ?t ? civile plus renforc ?e au Burundi

mercredi 16 novembre 2011,par Jean Bosco Nzosaba

Le ministère burundais des Finances et de la Planification du développement économique a organisé, le 15 novembre, un atelier national de lancement du projet OSCAR (Organisations de la société civile appuyées et renforcées). Financé par le 10ème FED (Fonds européen de développement), ce projet OSCAR fait suite au projet ARCANE (Appui et renforcement des capacités des acteurs non étatiques) qui a été financé par le 9ème FED et qui a clôturé ses activités le 31 décembre 2010. Ce nouveau projet qui durera quatre ans utilisera neuf milliards de FBu. Il étendra ses activités dans huit provinces dont cinq, à savoir Cibitoke, Kayanza, Muramvya, Makamba et Muyinga étaient encadrées par ARCANE, et trois nouvelles provinces, à savoir Cankuzo, Gitega et Ruyigi. Selon le secrétaire permanent du ministère des Finances et de la Planification du développement économique, M. Jacques Ngendakumana qui a ouvert cet atelier, la raison d’être de ce projet est de renforcer toutes les composantes de la société afin de renforcer des débats démocratiques et pacifiés sur l’ensemble des problèmes rencontrés par les citoyens. Les organisations de la société civile sont appelées à devenir un partenaire de premier choix pour le gouvernement dans le souci d’avancer dans une atmosphère de complète réconciliation et de respect mutuel.

Selon l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) au Burundi, M. Stéphane De Loecker, les principaux objectifs du projet OSCAR sont l’amélioration de l’environnement dans lequel travaille la société civile, y compris ses relations avec le gouvernement, le renforcement des capacités stratégiques et opérationnelles des organisations de la société civile, et le décloisonnement de la société civile pour une meilleure diffusion des informations et des connaissances. Pour lui, « une société civile active dans tous les aspects importants de la vie politique, économique et sociale du pays est un substrat d’une véritable démocratie, d’une société qui évolue et qui progresse vers plus de bien-être, d’égalité, de transparence et de justice sociale. Les accords de Cotonou stipulent que la société civile est un partenaire incontournable du développement, a rappelé M. De Loecker. Il a invité le gouvernement burundais, signataire de ces accords, à respecter la société civile, à la laisser mener ses activités et à la considérer comme un partenaire dans toutes les grandes discussions qui sont fondamentales pour l’avenir de tous les Burundais. Il a exprimé son inquiétude « face au harcèlement dont la société civile est l’objet, qu’il s’agisse d’ONGs, de certains médias ou de partis politiques  ». Il a souligné que « ces pressions continuelles créent un climat malsain, de peur et de méfiance, et ne contribuent ni à l’apaisement du climat politique ni au développement économique  ». L’ambassadeur de l’UE a ainsi souhaité que la société civile jouisse de la liberté d’action et d’expression qui lui permettront de contribuer aux grandes avancées du pays. La société civile doit, selon M. De Loecker, pouvoir participer aux grands débats qui apparaissent sur la place publique afin de faire progresser le pays vers une véritable démocratie inclusive et durable. Se tournant du côté de la société civile, il l’a invité à agir de manière responsable dans un esprit de participation constructive en vue d’apporter sa pierre à l’édifice du développement du pays. Le souci de l’Union européenne est la recherche de la stabilité démocratique et du développement durable du Burundi à travers la collaboration entre la société civile et les institutions, a-t-il conclu.

 

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