Message ? la nation du pr ?sident burundais ? l’occasion de la c ?l ?bration du premier anniversaire de son investiture ? la t ?te du Burundi pour un second mandat

lundi 29 août 2011,par Jean Bosco Nzosaba

La célébration vendredi 26 août du premier anniversaire du pouvoir issu des urnes, a été l’occasion pour le chef de l’Etat du Burundi, M. Pierre Nkurunziza d’adresser un message à la nation burundaise par lequel il a commencé à rappeler qu’il a prêté serment le 26 août 2010 pour conduire aux destinées du Burundi, après des élections qui ont vu une participation massive des Burundais. Ces élections ont été transparentes, libres et démocratiques, a-t-il affirmé. Elles se sont déroulées dans la sécurité, et les Burundais, aussi bien les militants des partis politiques que ceux de la société civile, les membres des confessions religieuses, les médias, les représentants des organisations internationales, tout le monde a suivi le processus électoral depuis la phase des préparatifs jusqu’à la fin de tous les scrutins, et tous les observateurs attestent que les élections se sont bien passées. Passant en revue les grandes réalisations qui ont marqué cette année, M. Nkurunziza a avant tout adressé ses vives félicitations à tout le peuple burundais pour le pas combien appréciable que le pays vient de marquer dans la bonne gouvernance démocratique. De sa part, il a réaffirmé son ferme engagement à faire tout ce qui est, et sera à sa mesure, afin de consolider les acquis de la démocratie. Cette année que le pays vient de passer sous la direction des institutions démocratiquement élues a été marquée par beaucoup de réalisations, a-t-il dit. A titre d’exemple, M. Nkurunziza a cité les visites dans notre pays des présidents des pays frères et amis comme le Rwanda, la Somalie, la Zambie et l’Afrique du Sud. Notre pays a abrité la Conférence de l’Épiscopat Catholique de la Région des Grands Lacs, la Conférence Mondiale de l’Eglise Méthodiste Libre, la rencontre des Représentants légaux des Eglises Anglicanes du Rwanda et du Burundi, la Conférence des Barreaux des pays membres de la Communauté Est-Africaine (EAC), la Conférence des Institutions Africaines de Lutte contre la Corruption et autres. Le Burundi a également accueilli les compétitions sportives opposant plusieurs pays, notamment les matchs de football et de volley-ball au niveau africain (CAF) et l’événement sportif et culturel qui réunit actuellement à Bujumbura les militaires en provenance des pays de l’EAC. L’autre fait important est la confiance que le monde a manifestée envers la Burundi, puisqu’il préside le Conseil de Sécurité de l’Union Africaine, en même temps que la présidence en exercice de l’EAC avec tous les avantages que le pays a déjà tirés ou qu’il va bientôt tirer de son intégration dans l’EAC. Cette année a dit le président de la République a également été marquée par la démarche du dialogue inclusif, des consultations avec diverses composantes de la population et dans tous les domaines de la vie nationale. Cela a permis d’avoir la stratégie nationale en matière de gouvernance démocratique et de lutte contre la corruption et les infractions connexes, de la vision Burundi 2025, de l’élaboration du 2ème Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP II), la loi sur les partis politiques, le nouveau Code Foncier, la Commission Indépendante des Droits de l’homme, la mise en place de l’Institution de l’Ombudsman, la tenue des états généraux de la Communication, la tenue des états généraux de la Société Civile et autres. C’est dans ce même cadre qu’est en train d’être appliquée la mise en place des mécanismes de justice transitionnelle, du programme de la maîtrise démographique, du projet de la Revue de la Défense Nationale, le programme du changement des mentalités de la population. « Comme nous en avons pris l’engagement, il s’agit là d’une démarche que nous allons poursuivre, afin que le pays soit gouverné selon une ligne politique qui émane du peuple lui-même, de tous les secteurs de la vie sans exclusive, sans aucune supplantation. Nous lançons un appel à certains politiciens qui semblent demander à la fois une chose et son contraire afin qu’ils se ressaisissent. En effet, ils réclament un dialogue, mais lorsqu’ils sont invités à une rencontre, ils refusent de se joindre aux membres des autres partis politiques ou aux autres citoyens. Nous le répétons bien fort, Nous n’allons accepter aucun dialogue avec un groupe isolé en écartant les autres, et nous nous garderons de tomber dans le piège de faire croire aux politiciens qu’ils sont supérieurs aux autres citoyens, ou encore que ce sont eux qui disposent des solutions aux problèmes de tout le pays. Quant aux négociations qui occasionneraient la remise en cause de ce que la population a fixé lors des élections, ils pourront les attendre, et attendre encore, en vain. Bien plus, que personne ne se laisse plus tromper, les temps ont changé. Nous invitons les responsables politiques à se préparer à temps aux élections de 2015, et c’est le moment  », a précisé le président Nkurunziza dans son message à la nation. Il a également rappelé qu’à son investiture le 26 août 2010, il a déclaré la tolérance zéro à la corruption et aux détournements. Ce jour-là aussi, il a annoncé la nouvelle orientation qui consacre la culture de redevabilité, où tout chef de service a été invité de produire un rapport à soumettre à la population et à son hiérarchie. Dans cette perspective, il avait demandé aux membres du gouvernement de prendre l’habitude d’organiser des séances d’échanges avec les cadres et agents de leurs ministères, afin de s’enrichir mutuellement au niveau des réflexions et de répondre aux interrogations de leurs employés, en se gardant de mentir et de faire des promesses aléatoires. « Nous saisissons cette occasion pour mettre en garde certaines Associations de la Société Civile, afin qu’elles arrêtent les comportements contraires à leur éthique et déontologie. Il y en a qui incitent la population à la désobéissance civile en l’invitant aux manifestations pour un problème auquel le gouvernement cherche encore une solution durable. Nous leur demandons de réfléchir d’abord sur les conséquences fâcheuses qui sont possibles pour ce genre de comportement, ainsi que la responsabilité de chacun dans ces affaires  », a encore dit M. Nkurunziza. Nous demandons à la population de protester contre ces agissements, car « le mauvais conseil est aussi nuisible que le poison  » comme dit le proverbe « Inyosha mbi ingana umurozi  », a-t-il ajouté. Au chapitre de la sécurité, le chef de l’Etat a souligné que les fréquentes perturbations ont été signalées dans la province Bujumbura rural (ouest). Mais, grâce à la population, aux comités de sécurité, à l’administration, et aux messages d’apaisement que les dirigeants du pays au plus haut niveau ont donnés lors des réunions tenues à l’intention de la population, plusieurs malfaiteurs on été arrêtés et remis à la justice pour être jugés et punis conformément à la loi. Beaucoup de gens parmi ceux qui avaient été dupés se sont rendus et sont retournés chez eux, tandis que d’autres ont péri dans ces actes de méchanceté qu’ils étaient en train d’orchestrer. Au stade actuel, la population de Bujumbura rural fait la course à la montre en s’attelant aux travaux de développement communautaire pour rattraper le temps perdu. Pour cela, le chef de l’Etat leur a accordé un tiers du matériel qu’il a l’habitude de donner à toutes les provinces pour les travaux de développement communautaire. « Notre vision est que d’ici trois ans, la province Bujumbura rural aura atteint le niveau des autres provinces en matière de développement  », a souhaité M. Nkurunziza. Dans le domaine de la justice, il a mis en garde certains juges qui prétendent agir sur injonctions du chef de l’Etat. « Nous demandons aux juges de dire le droit dans l’esprit et le respect strict de la loi et de la déontologie, et que ceux qui tiennent de tels propos calomnieux soient punis. C’est pourquoi nous lançons notre appel à la population pour que cette dernière reste solidaire et continue de sévir contre les malfaiteurs sans état d’âme. Qu’elle consolide aussi les comités de sécurité sur leurs collines respectives et œuvre dans cette quadrilogie formée par la population, l’administration, les forces de défense et de sécurité et les corps de justice  », a bien précisé le président Nkurunziza. Pour clore son message, il a rappelé aux Burundais que la campagne d’explications sur la mise en place de la Commission Vérité et Réconciliation à laquelle ils sont invités à participer massivement ne consiste pas à mettre la poudre à la braise de la haine. Elle consiste plutôt à réconcilier définitivement le peuple burundais, à jeter les jalons de la paix durable, pierre angulaire du développement. Il a demandé aussi au Burundais de se préparer à la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Burundi prévue pour l’année prochaine, autour d’une infrastructure construite et dédiée à cette fête, que ce soit au niveau familial, collinaire, zonal, communal, provincial, au niveau des associations et au niveau national. En ce qui le concerne, M. Nkurunziza a promis de continuer à tout faire pour consolider la sécurité, combattre la pauvreté et améliorer les conditions de vie de la population burundaise.

 

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