Les femmes toujours minoritaires dans les organes de prise de d ?cision

mercredi 24 août 2011,par Jean Bosco Nzosaba

Le Réseau des Femmes et Alliés artisans de la paix constate que les femmes restent minoritaires au Burundi dans les organes de prise de décision. Mme Séraphine Nisabwe, secrétaire général de cette organisation, a indiqué, ce mardi 23 août, que c’est le constat d’une étude sur l’état des lieux de la mise sur en application au Burundi de la Résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité. Les femmes qui représentent 52% de la population burundaise occupent moins de 10% des postes de responsabilité au Burundi. Le Réseau des Femmes et Alliés artisans de la paix constate néanmoins que le pas déjà franchi dans la participation de la femme dans la prise de décision est satisfaisant au niveau de certaines institutions comme le parlement et le gouvernement ainsi que les organes élus. Dans ces institutions, le quota minimal de 30% est réservé aux femmes, alors que dans l’administration publique, dans les foras de négociations ou dans les forces de maintien de la paix et de la sécurité, le taux de participation des femmes reste faible, constate toujours le Réseau des Femmes et Alliés artisans de la paix. Le tableau synthétique de la représentation des femmes présenté par cette organisation montre par ailleurs que les femmes sont représentées à 33.1% au niveau de l’assemblée nationale, 46.3% au niveau du sénat, 42.8% au niveau du gouvernement,17.6% au niveau des gouverneurs de provinces, 31% au niveau des administrateurs communaux, 17% au niveau des conseillers collinaires, 33.7% au niveau des conseillers communaux et 4.7% au niveau des chefs de colline. S’agissant des violences sexuelles basées sur le genre, cette organisation constate qu’il s’agit d’une triste réalité, même si le dispositif juridique mis en place réprime ce genre de crime. Selon la même organisation, la difficulté réside dans la prise en charge psycho-sociale et médicale, étant donné que les victimes ont peur de porter plainte pour dénoncer les auteurs et surtout le manque de preuves pour pouvoir gagner le procès. Le Réseau des Femmes et Alliés artisans de la paix constate aussi que l’insuffisance des centres de soins spécialisés pour traiter les victimes des violences basées sur le genre fait encore défaut.

 

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