Les avocats du barreau de Bujumbura ont entamé le 25 juillet une grève d’une semaine pour exiger la libération de Maître Suzanne Bukuru, emprisonnée depuis le 15 juillet pour avoir facilité une équipe de journalistes français en mission de reportage au Burundi sur une affaire d’un Français accusé d’abus sexuel sur des filles mineures. Selon le bâtonnier, Gervais Rufyikiri, cette grève va durer jusqu’à la fin de cette semaine. Mardi le 26 juillet, ils ont procédé à un sit-in devant le palais de justice à Bujumbura. Pour Me Rufyikiri, "l’infraction pour laquelle elle est détenue s’appelle complicité d’espionnage. Un Burundais ne peut pas commettre une complicité d’espionnage au Burundi", a-t-il tenu à clarifier. Me Bukuru est précisément accusée de complicité d’espionnage pour avoir facilité le travail des journalistes de la chaîne de télévision française M6 qui étaient en mission au Burundi pour mener des investigations à propos d’un dossier d’un Français du nom de Patrice Faye, emprisonné à la prison centrale de Mpimba pour avoir eu des relations sexuelles avec des mineures qui jouaient dans des pièces de théâtres qu’il composait.