Le deuxième vice-président de la République et président du Conseil national de l’information statistique (CNIS), M. Gervais Rufyikiri a ouvert mardi à Bujumbura un atelier de sensibilisation des chefs d’entreprises sur la production et l’importance des statistiques au Burundi. Dans son allocution de circonstance, le deuxième vice-président de la République a rappelé que l’année 2007 a été marquée par l’adoption d’un corpus de textes législatifs et réglementaires qui régit actuellement l’activité statistique au Burundi. L’ambition de ces textes est de permettre au pays de disposer de statistiques agrégées et complètes dans tous les secteurs de la vie nationale, a-t-il dit. En effet, a-t-il fait remarquer, on ne saurait aboutir à la planification socio-économique efficiente et dynamique du pays sans disposer de données statistiques justes, variées, approfondies, régulières et fiables. Bien plus, a-t-il ajouté, il a été constaté que la statistique devrait jouer son rôle de tableau de bord aux planificateurs et décideurs économiques au niveau national, des organismes internationaux, de la coopération bilatérale et des bailleurs de fonds. Il a fait remarquer que, dans le domaine de la production statistique, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, le Burundi enregistre actuellement des progrès significatifs. Les statistiques des prix à la consommation, la comptabilité nationale, la conjoncture économique, les systèmes d’information pour le suivi du CSLP et des OMD sont autant de domaines régulièrement suivis, a dit le deuxième vice-président, ajoutant que d’autres domaines requièrent aussi beaucoup d’attention en particulier celui des statistiques d’entreprises. Pour le deuxième vice-président de la République, l’élaboration des statistiques d’entreprises constitue un élément fondamental pour apprécier un système structuré de production des données. Leur connaissance repose sur un système d’information efficace qui s’articule autour des éléments clés comme l’administration du répertoire d’entreprises, la gestion des déclarations statistiques et fiscales (états financiers des entreprises) et la production d’indicateurs de conjoncture sur le tissu industriel, selon lui. Il a enfin signifié que la production et la gestion des statistiques d’entreprises sont une tâche permanente en perpétuelle évolution en raison de la dynamique des économies et de l’évolution des cadres méthodologiques internationaux de référence dans ce domaine, avant de faire savoir qu’actuellement, le Burundi ne dispose pas d’un répertoire d’entreprises fiable alors que l’existence d’un tel répertoire mis à jour de façon régulière est un gage du caractère structuré du système d’information sur les entreprises, voire de l’économie en général.