Le rédacteur en chef de la Radio publique africaine (RPA), M. Bob Rugurika a comparu lundi devant l’officier du ministère public au parquet de la République en mairie de Bujumbura au motif d’une « enquête judiciaire  » sur un commentaire qui aurait été diffusé en juin dernier sur la voix des ondes en rapport avec la lettre ouverte adressée au chef de l’Etat en juin dernier par le porte-parole du parti Front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU), Pancrace Cimpaye. Selon son avocat, Me François Nyamoya, le journaliste Rugurika a démontré à l’officier du ministère public que par rapport à la loi, il n’y a aucun fait infractionnel à sa charge. Pour Me Nyamoya, une bonne collaboration entre les institutions intéressées par cette question, à savoir le Conseil national de la communication (CNC), les médias et l’institution judiciaire, aurait permis d’harmoniser les positions et éviter ainsi des poursuites sur une affaire pour laquelle le CNC, en sa qualité d’autorité de régulation, n’a relevé aucun grief au plan professionnel. De son côté, le président de l’Union burundaise des journalistes (UBJ), Alexandre Niyungeko, a indiqué que, derrière cette convocation, il existerait des manœuvres d’intimidations dirigées contre les journalistes. Toutefois, devant de telles situations, a-t-il conseillé, il ne faudrait pas que les professionnels des médias capitulent vis-à-vis de leurs missions d’informer. Il faut, a-t-il conclu, s’appuyer sur les repères professionnels au rang desquels l’éthique et la déontologie du métier. Signalons que le journaliste Rugurika recomparaîtra mercredi dans la matinée pour une poursuite de l’interrogatoire sur la même affaire.