Lutte contre la corruption : le processus se veut inclusif, recommande le parlement.

vendredi 17 juin 2011,par Jean Bosco Nzosaba

Le parlement burundais en collaboration avec l’Association des parlementaires européens partenaires de l’Afrique « AWEPA  » a organisé, le 16 juin 2011, une journée de réflexion des parlementaires sur la stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption. L’objectif de la journée est d’informer les députés et sénateurs sur la stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, de réfléchir sur les voies et moyens de mettre en exergue le rôle du parlement dans la consolidation de la bonne gouvernance, et de la lutte efficace contre la corruption ainsi que les stratégies préconisées en matière de bonne gouvernance et de lutte efficace contre la corruption. La première -vice présidente de l’Assemblée nationale, Mme Mo-Mamo Karerwa a réaffirmé l’engagement du parlement burundais à user de tous ses moyens pour lutter contre la corruption et appuyer la politique de « tolérance zéro  » en matière de corruption et des malversations économiques. Elle a indiqué que la lutte contre la corruption est un processus inclusif qui appelle les efforts de tout un chacun. Les représentants du peuple sont là pour chercher le bien-être de la population et le bien-être inclue la bonne gouvernance. Ils doivent prendre le devant pour lutter contre la corruption et œuvrer pour la bonne gouvernance. Ils doivent être le porte flambeau dans ce combat et c’est pour cela qu’ils sont appelés à s’imprégner de cette matière avant de sensibiliser les autres. « Aucun pays ne peut prétendre à un développement durable sans passer par une politique claire de bonne gouvernance. La volonté politique étant là, nous n’avons pas le droit de décevoir le peuple burundais qui nous a mandatés. Les représentants du peuple ont un devoir de contrôler ce phénomène, le désarticuler et lutter contre sa normalité », a souligné Mme Karerwa. Elle a fait savoir que l’atelier vient à point nommé, au lendemain de la déclaration du président de la République de la « tolérance zéro  » en matière de corruption et de malversations économiques. Selon elle, le peuple crie au scandale causé par la corruption, les malversations économiques et la mauvaise gouvernance. Au stade actuel, aucun secteur ne peut y échapper et il est particulièrement grave pour ceux qui sont appelés à jouer un rôle vital dans le fonctionnement de l’économie. Elle a fustigé les effets néfastes de la mauvaise gouvernance et de la corruption sur la stabilité politique, économique, sociale et culturelle du pays qui annihilent le développement économique et social du peuple burundais. Elle a insisté sur les moyens de promotion de la bonne gouvernance. Il s’agit notamment d’explorer les instruments à mettre à la disposition du gouvernement pour prévenir, détecter, réprimer et éradiquer la corruption et les infractions assimilées conformément à la convention des Nations Unies et à celle de l’Union Africaine contre la corruption. D’après elle, la lutte contre la corruption et l’amélioration de la bonne gouvernance peuvent prendre plusieurs formes comme la mise en place des réformes économiques et administratives, l’actualisation des règles obligatoires en matière de comptabilité, d’audit et de passation de marchés, l’implication des groupes de la société civile, le renforcement des capacités de prise de fourniture des services de base ainsi que la mise en œuvre d’initiatives en matière de développement.

 

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