Visite au Burundi d’une d ?l ?gation du FMI

jeudi 9 juin 2011,par Jean Bosco Nzosaba

Une mission du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par M. Orale Williams, vient de séjourner au Burundi du 23 mai au 2 juin. Elle était venue pour procéder à l’examen du sixième programme économique et financier du gouvernement soutenu par le FMI sous la facilité du crédit étendu (FEC). La mission a eu des discussions avec des hautes personnalités du gouvernement, les membres de la communauté des donateurs, le secteur privé et la société civile, selon l’APO. A la fin de la mission, le chef de mission pour le Burundi, M. Orale Williams a déclaré que « la performance du programme appuyé par FEC a été largement satisfaisante malgré la hausse des prix des produits alimentaires et énergétiques que connait le pays  ». « Tous les critères de rendements quantitatifs pour le mois de mars 2011 ont été observés, et des réformes structurelles sont sur la bonne voie  », a-t-il ajouté. Il a cité notamment les progrès accomplis vers la mise en œuvre du règlement sur la gestion du budget public et l’adoption d’une stratégie de réforme du secteur financier. M. Orale Williams a indiqué que l’économie devrait augmenter de 4, 2%, signalant néanmoins que cette augmentation est plus faible que prévu plus tôt suite à une modeste reprise de 3,9% en 2010 à cause de la crise mondiale. Il a assuré que l’inflation globale, qui reflète la hausse des prix des produits alimentaires et pétroliers, est susceptible d’augmenter au cours de l’année et ensuite revenir à des niveaux normaux. Le chef de mission du FMI pour le Burundi a relevé que le principal inconvénient dans les perspectives macroéconomiques découle de l’environnement externe incertain. M. Orale Williams a fait savoir que les discussions ont porté aussi sur la réponse appropriée pour la hausse des prix alimentaires et énergétiques en vue de consolider la stabilité macroéconomique et la réduction de la pauvreté. La mission a discuté des mesures pour atténuer l’impact de la hausse des prix des produits alimentaires et énergétiques sur les pauvres tout en préservant la viabilité des finances publiques, a-t-il dit. Selon l’APO, le chef de mission du FMI pour le Burundi a encouragé les autorités à intensifier leurs efforts pour obtenir un soutient budgétaire supplémentaire de la communauté des donateurs. Il a aussi insisté sur la nécessité de poursuivre une politique monétaire appropriée dans le cadre d’un système de taux de change flexible afin de contenir les anticipations inflationnistes, ajoute-t-elle. D’après l’APO, M. Orale Williams estime que pour accélérer la croissance, les autorités devront poursuivre les réformes structurelles pour recentrer le capital et les dépenses d’infrastructures clé, et accélérer l’intégration au sein de la Communauté est africaine (EAC). Elles devront aussi faire progresser les réformes du secteur financier afin d’améliorer les environnements réglementaires des entreprises à moyen terme, poursuit-elle. Etant donné le fardeau de la dette du Burundi, le financement externe du budget devrait, selon M. Williams, être limité aux subventions. Le chef de mission du FMI au Burundi a noté que la mission a été encouragée par les efforts des autorités pour consolider les progrès en matière de recouvrement des recettes et réallouer les dépenses dans les secteurs prioritaires. La mise en œuvre des réformes de la gouvernance est importante pour améliorer l’environnement de l’entreprise qui est la clé pour attirer l’investissement étranger, relève-t-il. M. Orale Williams a confirmé que le FMI continuera de travailler avec le Burundi pour relever ces défis, et que les discussions devraient être finalisées dans les prochaines semaines, ce qui permettrait au conseil d’administration du FMI de considérer l’examen du sixième programme soutenu par l’ECF à mi-juillet

 

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