Premier colloque sur le changement des mentalit ?s et comportements au Burundi

mercredi 11 mai 2011,par Jean Bosco Nzosaba

Le président de la République, Pierre Nkurunziza, a ouvert, le 10 mai 2011 à Bujumbura, le premier colloque sur le changement des mentalités et comportements. Cette grand’messe était organisée par le Conseil économique et social. Dans son discours de circonstance, le président Nkurunziza a rappelé que le Burundi vient de traverser une crise sociopolitique qui a laissé des séquelles dans beaucoup de secteurs de la vie nationale, notamment la corruption, l’absence du sens de responsabilité chez les hauts cadres de l’Etat, la carence de l’esprit d’entreprenariat, la faiblesse du patriotisme, le défaut du culte du mérite et de l’excellence, la forte poussée démographique et la recrudescence des maladies. « Nous avons assisté aux divisions ethniques, régionales et d’autres genres, basées sur des stéréotypes et des préjugés, l’intériorisation du fatalisme de la pauvreté, la hantise de la mort, et tout cela amenant le Burundais à ne plus planifier à long terme, à ne pas se considérer ou être considéré capable du développement  », a-t-il déclaré. Face à cette situation, a ajouté le Chef de l’Etat burundais, le gouvernement a initié des actions concrètes pour corriger ces phénomènes. La loi anti-corruption a été promulguée, et des structures de lutte contre la corruption ont été mises en place pendant que la stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption est en voie de finalisation, a dit le président Nkurunziza. Il a également rappelé qu’il a lancé au mois de décembre dernier une campagne de responsabilisation de l’administration publique afin d’amener les agents de l’Etat à améliorer la gestion de la chose publique et à intérioriser la culture de redevabilité. Pour le président de la République, la Vision Burundi 2025 a été adoptée, et elle est la base des politiques et stratégies nationales devant faire du Burundi une nation dont la population sera débarrassée de toutes les séquelles du passé. Aussi, a-t-il ajouté, le gouvernement a pris la décision sur les priorités à mettre en avant dans son programme de cinq ans qui pivotent sur trois axes, à savoir l’axe de consolidation de la paix, de la sécurité et de la réconciliation nationale, l’axe de la bonne gouvernance impliquant la culture de redevabilité et performance, l’axe de développement économique dans les différents domaines sensibles comme l’agriculture et l’élevage, les mines, l’énergie, le tourisme, les technologies d’information et de communication, la santé et l’éducation. Pour le président de la République, l’importance de ce colloque n’est plus à démontrer. C’est pour cette raison qu’il a interpellé les participants pour qu’ils s’impliquent pleinement aux débats afin de faire des propositions concrètes qui vont impulser un véritable changement de mentalités. Le modèle de société qui découlera de cette initiative devra répondre aux aspirations profondes du peuple burundais et sera la base d’inspiration des politiques et stratégies nationales pour la réalisation du rêve du Burundi de la Vision 2025. Le président du Conseil économique et social, M. Gérard Niyibigira a pour sa part signifié qu’il est impensable de croire à une véritable reconstruction surtout morale de la République du Burundi sans dynamisme de changement de mentalités et de comportement au niveau de l’Etat, du gouvernement, de l’administration, de la population et des individus.

 

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