La politique nationale de l’ ?nergie au cœur des ?changes entre parlementaires et hauts cadres de l’administration.

vendredi 29 avril 2011,par Jean Bosco Nzosaba

C’est l’Observatoire de l’action gouvernementale (OAG) qui aura suscité les échanges. A travers son étude sur la politique nationale de l’énergie au Burundi. Pour partager les résultats de cette étude avec les élus et les différents hauts cadres de l’administration publique, l’OAG a en effet organisé, le 28 avril 2011, un atelier de réflexion sur la politique de l’énergie au Burundi. A l’ouverture de cet atelier, Jérôme Sinankwa, représentant du président de l’OAG, a indiqué que l’objectif de cet atelier est de contribuer à l’amélioration de l’accès de la population à l’énergie moderne, à savoir l’énergie hydroélectrique, solaire ou éolienne. Du fait que le secteur de l’énergie connaît des difficultés manifestes et structurelles, l’OAG a publié une analyse portant sur la politique du gouvernement en matière d’énergie au Burundi au mois d’août 2010. L’étude est d’autant plus opportune que l’énergie constitue le moteur de développement durable et que les besoins en énergie pour les ménages, les entreprises et les petites et moyennes entreprises ainsi que pour les différents centres urbains s’avèrent de plus en plus élevés. Au Burundi, la régie de production et de commercialisation de l’eau et de l’énergie éprouve des difficultés réelles pour répondre de manière efficace à tous ces besoins.

Il faut donc par conséquent songer à de nouveaux investissements comme la réhabilitation des barrages existants, la construction de nouveaux barrages et le développement de l’énergie solaire et éolienne. Cette activité est d’autant plus importante que le Burundi se trouve actuellement dans un processus d’élaboration du document de CSLP, deuxième génération, qui devrait prendre en compte ce secteur.

De son côté, le consultant qui a présenté le rapport portant sur l’analyse de la politique du gouvernement en matière de l’énergie, M. Léonidas Ndayishimiye, a fait remarquer que pour avoir une bonne politique énergétique, il faut avoir une vision. Par contre, a-t-il relevé, il y a une politique nationale de l’énergie qui est régulièrement élaborée par le ministère ayant en charge ce secteur, qui est accompagnée d’une stratégie et d’une politique d’investissement à long terme. Pour M. Ndayishimiye, les principaux défis sont notamment renforcer les capacités institutionnelles, améliorer la gouvernance du secteur ainsi que la nécessité d’améliorer le cadre légal. Pour améliorer l’accès à l’énergie moderne, le consultant a proposé qu’il y ait un programme d’électrification rurale décentralisée, une augmentation de la capacité d’offre d’énergie électrique, une électrification des quartiers urbains les plus pauvres et une politique de subvention ou d’incitation fiscales des services et équipements énergétiques.

 

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