Br ?ve incursion dans le rapport sur le d ?veloppement dans le monde en 2011

mercredi 13 avril 2011,par Jean Bosco Nzosaba

Environ 1,5 milliard d’êtres humains vivent dans les pays touchés par des cycles répétitifs de violence politique et criminelle, une situation qui engendre de la misère humaine et entrave le développement, indique-t-on dans un « rapport sur le développement dans le monde en 2011 : les conflits, la sécurité et le développement  ». En effet, souligne ce rapport de la Banque mondiale (BM) rendu public mardi au cours d’une téléconférence, plus de 90% des guerres civiles observées durant la dernière décennie se sont déroulées dans les pays qui avaient déjà connu un conflit civil au cours des 30 dernières années. D’après ce rapport, les violences criminelles compromettent fréquemment les résultats positifs obtenus grâce aux processus de paix, les institutions faibles et illégitimes qui sont incapables d’assurer la sécurité des citoyens, la justice et l’emploi qui peuvent être sources de crises dans les pays apparemment stables. En ce qui concerne les impacts de ces violences, il a été précisé dans ce rapport que les pays fragiles à faibles revenus touchés par un conflit n’ont encore atteint aucun des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et que les pays qui sont le théâtre de violences prolongées ont un taux de pauvreté supérieur de plus de 20 points en moyenne par rapport à celui des autres. En outre, dans les pays où l’efficacité de l’Etat, la primauté du droit et la lutte contre la corruption laissent à désirer, les risques de guerre civile sont supérieurs de 30 à 40 % de ce qu’ils sont dans d’autres pays et les risques de violence criminelle extrême sont nettement plus élevés. De plus, les effets de la violence observée dans telle ou telle région du monde se propagent dans des zones plus stables par le biais des mouvements de réfugiés, des réseaux criminels, du trafic de la drogue, de la propagation des épidémies et des chocs sur les prix des produits de base comme le pétrole. Pour rompre avec ces cycles, la Banque mondiale conseille de renforcer la gouvernance et les institutions nationales légitimes de manière à assurer la sécurité des citoyens, la justice et l’emploi et d’atténuer les facteurs de stress internationaux qui accroissent les risques des conflits violents.

 

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