Minist ?re de l’Energie et des Mines : zoom sur le programme 2011.

vendredi 1er avril 2011,par Jean Bosco Nzosaba

Le ministre burundais de l’Energie et des Mines, M. Moïse Bucumi, a présenté au Sénat le plan d’action de son ministère pour l’année 2011. C’était le 31 mars. En plus des activités administratives, les autres points à l’agenda sont essentiellement centrés sur la construction, la réhabilitation et l’extension des infrastructures électriques pour augmenter la production. Au niveau de l’eau, il est prévu une augmentation de l’eau potable et sa distribution dans plusieurs coins du pays. Sur le plan minier, les recherches vont se poursuivre. Le plan prévoit notamment, en matière électrique, la construction de la centrale hydroélectrique de Mpanda, la construction et la réhabilitation des centrales hydroélectriques de Murore, Kayongozi, la construction et la réhabilitation du barrage de Ndurumu, la réhabilitation des centrales hydroélectrique de Rwegura et de Nyemanga, l’extension de la centrale thermique de Bujumbura, la fourniture et la mise en service d’un alternateur de la centrale hydroélectrique de Nyemanga ainsi que l’électrification de certains collèges communaux et centres de santé. Le plan prévoit aussi l’électrification de quelques nouveaux quartiers de la ville de Bujumbura et de l’intérieur du pays ainsi que la maintenance des lignes électriques. Il est envisagé de recourir à l’énergie solaire pour l’éclairage public de la ville de Bujumbura et de la route qui mène à l’aéroport. Le plan d’actions comprend en outre l’acquisition des lampes à basse consommation et la campagne de promotion, l’acquisition et l’installation des compteurs à prépaiement ainsi que la construction du siège social de la REGIDESO. D’autres activités d’électrification sont programmées au niveau de l’hydraulique et des énergies rurales. Du côté de la direction générale de la Géologie et des Mines, le plan prévoit la formalisation des exploitations artisanales ainsi que des recherches des zones potentiellement minéralisées en or, cassitérites, wolframite et colombo-tantalite et les minerais associés ainsi que la finalisation de certains textes législatifs. Le ministre Bucumi a précisé que l’exploitation du Nickel est prévue en 2017 après l’étude de faisabilité en cours. La quantité du nickel de Musongati est de 180 millions de tonnes. Les quantités des autres gisements comme ceux de Nyabikere et Muremera ne sont pas encore connues. La société qui exploitera ce minerai va produire son électricité. Les recherches sur le pétrole se trouvant dans le lac Tanganyika et la plaine de la Rusizi se poursuivent et la date du début de l’exploitation n’est pas encore connue. Au cours des interventions ayant suivi la présentation du plan, presque tous les sénateurs posaient des questions en rapport avec l’alimentation en eau et en électricité de leurs régions. Ils ont demandé l’exonération des plaques solaires suite à la faible production des barrages hydroélectriques. Ils ont déploré le fait qu’on délivre tout le temps des permis de recherche alors que celles-ci ont été faites depuis longtemps et que certains chercheurs exploitent et exportent même les minerais faisant l’objet de la recherche. Ils ont demandé plutôt qu’on délivre des permis d’exploitation, avant de recommander au ministre de signer des contrats de résiliation de contrats pour les sociétés ayant reçu les permis de recherche en matière minière mais qui arrêtent le travail pour éviter des litiges qui pourraient surgir plus tard.

 

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