Financement de l’enseignement secondaire et technique (cas de la province Karusi) : l’OAG braque les projecteurs.

lundi 21 mars 2011,par Jean Bosco Nzosaba

L’Observatoire de l’Action Gouvernementale vient de publier une étude sur le financement de l’Enseignement secondaire (2005-2010). Les résultats de cette analyse faite par le professeur Joseph Ndayisaba, ont été présentés le 1 mars 2011. La nomination des directeurs compétents et formés, l’élaboration d’une carte scolaire pour l’enseignement secondaire et technique et son respect, le paiement par les communes des frais scolaires des indigents à qui ils délivrent des attestations d’indigence, l’affectation d’un budget suffisant à la qualité de l’enseignement ainsi que l’identification des outils nécessaires pour garantir l’arrivée des frais scolaires à destination, telles sont quelques unes des recommandations formulées au cours de la restitution de cette étude. Les participants à l’atelier de restitution étaient des parlementaires et autres natifs de la province Karusi. Il leur a été recommandé de prendre en main le suivi et la mise en œuvre des recommandations de l’étude. Selon le consultant qui a réalisé l’étude, le professeur Joseph Ndayisaba, le parc de l’enseignement secondaire au Burundi connait des disparités multiformes au niveau de l’implantation des écoles. En ce qui concerne la qualité au niveau de l’enseignement secondaire général et technique ainsi que dans les écoles de formation professionnelle, plusieurs problèmes restent posés. Il s’agit notamment de l’insuffisance des manuels scolaires, des équipements d’ateliers et de laboratoires obsolètes, insuffisants ou inexistant dans certaines filières, ainsi que les enseignants en nombre insuffisant, non qualifiés, instables et ne bénéficiant pas de formation continue. Au niveau du financement de l’enseignement secondaire par le gouvernement, les budgets sont déséquilibrés au détriment des outils pédagogiques. On note un accroissement consistant des financements du secondaire de la part du gouvernement à partir de 2005, mais davantage à partir de 2008. Par rapport aux budgets globaux et aux budgets de l’éducation, la part du secondaire est restée pratiquement la même, alors que celle du primaire a progressé de 12% de 2000 à 2010. En ce qui concerne les investissements en faveur du secondaire, on n’a noté aucun investissement entre 2005 et 2007. En termes de contribution des communes, le niveau d’intervention est très faible et les textes officiels en rapport avec les élèves indigents ne sont pas respectés. Par ailleurs, le coût de la scolarisation est très élevé pour les parents, au moment où le taux de recouvrement des frais du livre et de laboratoire est trop faible. Le niveau d’autofinancement est également faible malgré les potentialités, tandis que le niveau de suivi-contrôle financier est dispersé.

 

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