Les prix des documents de voyage prennent l’ascenseur, l’association burundaise des consommateurs s’indigne.

mardi 8 mars 2011,par Jean Bosco Nzosaba

Le Gouvernement burundais vient de revoir excessivement à la hausse les prix des documents de voyage. Cette mesure a suscité un large tollé de protestations, en particulier au sein de l’association burundaise des consommateurs (Abuco). En guise de réaction, cette organisation s’en remet au parlement burundais. Elle l’invite à poser encore une fois un geste salutaire en désapprouvant cette décision prise par le gouvernement. L’ABUCO estime par ailleurs que cette décision est contraire à la politique qui avait été annoncée par le chef de l’Etat burundais, M. Pierre Nkurunziza, lors de son investiture à la magistrature suprême qui, selon cette organisation, avait donné espoir aux consommateurs en affirmant que les prix n’allaient plus monter sans concertation préalable avec les consommateurs. Le porte-parole de l’ABUCO, M. Pierre Nduwayo indique en outre que cette révision à la hausse, qui est « unique au monde  », intervient au moment où la situation financière du consommateur est très déplorable. Par ailleurs, cette situation va porter un coup dur à la liberté de mouvement que le citoyen burundais venait d’acquérir avec l’entrée du Burundi dans l’East african community (EAC) actuellement présidée par le Burundi. Cette révision à la hausse des prix des documents de voyage va sans doute entraîner des retombées négatives sur les conditions de vie de la population burundaise. Pour rappel, le prix du passeport ordinaire qui était à 50.000 FBu s’achète désormais à 235.000 FBu au moment où les passeports de service et diplomatique qui étaient gratuits seront délivrés moyennant 135.000 FBu. Bien plus, le prix du laissez-passer tenant lieu de passeport qui était à 1.500 FBu sera désormais obtenu à 35.000 FBu.

 

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