Mutation de la REGIDESO, blues du personnel et assurances du ministre de tutelle.

vendredi 14 janvier 2011,par Jean Bosco Nzosaba

La de production et de commercialisation de l’eau et de l’électricité (REGIDESO) se scinde en deux entreprises chargées respectivement de l’eau et de l’électricité. Cette réforme qui est effective en 2011 inquiète le personnel. Mais le ministre de l’Energie et des Mines, M. Moïse Bucumi se veut rassurant. Il a tenu une réunion d’échanges sur la restructuration de cette entreprise avec tout le personnel, le 13 janvier 2011. Selon le ministre Bucumi, il s’agit, d’une part, de la direction générale de l’eau et celle de l’électricité d’autre part. Ce programme du gouvernement est irréversible. Au cours des échanges les membres du personnel ont exprimé, de vive voix, leurs préoccupations liées notamment à la perte éventuelle de l’emploi pour certains travailleurs à l’image des réformes intervenues au ministère des Finances avec la création de l’Office burundais des recettes (OBR). Le personnel de la Regideso, présent dans cette réunion, a même demandé au ministre Bucumi de lui signer un document qui lui assure que personne ne sera chassé à cause de cette restructuration. Les travailleurs souhaitent également garder tous les avantages notamment ceux liés à leur ancienneté. Le ministre affirme que personne ne sera inquiété. S’agissant des avantages, il a souligné que la vision du gouvernement est que leurs contrats soient reconduits et même, au besoin, améliorés. Une autre crainte qui a été exprimée par le personnel concerne l’augmentation éventuelle des prix avec cette restructuration. Mais le ministre Bucumi n’y va par quatre chemins : le gouvernement n’a pas de moyens suffisants pour la construction des barrages et l’augmentation des prix est un passage obligé. Toutefois, a-t-il rassuré, la fixation des prix de l’électricité et de l’eau va tenir compte du pouvoir d’achat des populations. Reste que certains intervenants déplorent le fait que cette mesure ait été prise dans la précipitation. Il aurait fallu un temps de consultations pour examiner les motivations réelles de cette séparation. Le personnel demande un temps nécessaire pour faire des recouvrements afin d’éviter de démarrer avec des directions générales de l’eau et de l’électricité dépourvues de moyens. En guise de rappel, l’Etat du Burundi a une dette estimée à plus de 6 milliards de francs burundais envers la Regideso, rappelle-t-on.

 

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