Contrat avec la soci ?t ? AAE SYSTEMS, INC : le Burundi se ravise.

jeudi 13 janvier 2011,par Jean Bosco Nzosaba

Gabriel Rufyiri, Président de l’Observatoire anticorruption/malversations économiques et financières se frotte les mains : le gouvernement de la République du Burundi et la compagnie AAE SYSTEMS, INC. Viennent de renoncer au contrat d’achat des biens, services et solutions en matière de sécurité (et leurs annexes) signé le 20 mars 2010 ; ainsi que l’avant-contrat signé le 22 avril 2010. Le 7 janvier 2011, le ministre du Plan et du Développement Communal, M. Pierre Mupira, et le directeur général de la compagnie basée en Californie AAE SYSTEMS, INC., M. Bryan Jones, ont procédé à la signature de cet acte de renonciation. Par ailleurs, selon l’article 1 de cet acte de renonciation, cette société décharge le gouvernement du Burundi de ses obligations stipulées dans ledit contrat. L’article 2 de l’acte de renonciation, ajoute que cette compagnie renonce définitivement à se prévaloir du contenu de l’avant-contrat et ses annexes signé le 22 avril 2010 entre son représentant et celui du gouvernement. Selon les clauses du contrat récemment annulé, le gouvernement du Burundi s’était engagé à décaisser un montant global de 500.917.771,90 USD (soit 621.138.037.156 FBu) pour acheter auprès de la société AAE SYSTEMS, INC., du matériel pour plusieurs systèmes de communication. En réaction aux clauses du contrat, dans un communiqué rendu public le 21 décembre dernier, l’Observatoire de la lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME), avait parlé de « gestion mafieuse au sommet de l’Etat » autour de ce contrat. L’OLUCOME avait souligné que pour un montant aussi colossal, même si le contrat avait été élaboré de manière régulière, l’opinion se serait posé la question de savoir la provenance de ce montant de 621.138.037.156 FBu évalué au double des recettes intérieures (367.423.097.256 FBu) pour l’exercice 2010. Pour rectifier le tir, cette organisation, avait émis plusieurs recommandations au rang desquelles l’annulation du contrat controversé et le renouvellement de la procédure d’approvisionnement de ces matériels en privilégiant la loi régissant la passation des marchés publics.

 

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