Violences sexuelles et la Cour P ?nale Internationale.

vendredi 3 décembre 2010,par Jean Bosco Nzosaba

Le président de la Coalition des hommes contre les violences faites aux femmes (CHOVIFE-Kiremesha), M Joseph Mujiji appelle les militants des droits de l’homme à recourir à la Cour Pénale Internationale (CPI) pour faire respecter les droits des citoyens. Il demande aussi la mise en place du tribunal spécial pour les crimes commis pendant la guerre au Burundi. « Les victimes sont des citoyens du monde. Il faut que les auteurs des crimes imprescriptibles soient déférés devant la CPI  », explique. M. Mujiji qui s’exprimait quelques jours après le début à la CPI du procès de l’ancien vice président de la RD Congo, M. Jean Pierre Bemba poursuivi entre autres pour des crimes de viols commis par ses éléments en République Centrafricaine. Ce dossier montre que les tribunaux internationaux montrent un exemple de lutte contre l’impunité et la ferme volonté de protéger les femmes de n’importe quel point de la planète. Au Burundi, il faudrait accélérer le processus entre le gouvernement burundais et les Nations Unies pour mettre en place le tribunal ad hoc qui pourra notamment juger les infractions liées aux violences sexuelles faites aux femmes pendant la crise. Si la mise en place de ce tribunal pénal international pour le Burundi traîne, on peut soumettre de tels cas sur le Tribunal Pénal International pour le Rwanda. Il y a moyen de créer une chambre de ce tribunal se trouvant à Arusha qui traiterait des infractions au Burundi comme on est déjà dans la Communauté d’Afrique de l’est, a noté M. Mujiji. « C’est une grande leçon pour les burundais. Pour une fois, un chef militaire est poursuivi pour des crimes commis dans un endroit où il n’était pas. Il était au Congo. Il avait envoyé un bataillon à la rescousse de son ami Ange Patassé. Et comme au niveau de la discipline militaire on dit que ton chef est ton cerveau, le commandant militaire répond devant la loi de toutes les infractions commises par la troupe. Les temps sont révolus. Nos amis burundais devraient savoir que les commandants doivent répondre de tout ce qui est fait par les sujets qui sont sur terrain  », a-t-il encore précisé. Généralement il faut terminer la procédure interne ou montrer la mauvaise foi des instances nationales de juger pour pouvoir saisir la CPI.

 

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