Le d ?put ? f ?d ?ral belge Dirk Van der MAELEN exprime sa pr ?occupation sur la situation des d ?fenseurs des droits humains burundais.

mercredi 3 novembre 2010,par Jean Bosco Nzosaba

Le député fédéral belge Dirk Van der MAELEN exprime sa préoccupation sur la situation des défenseurs des droits humains burundais.

Depuis 2005, le Burundi, un pays d’Afrique centrale ravagé par une guerre civile de 13 ans, a fait des avancées dans la bonne direction. Tous les mouvements ont déposé les armes et ont participé aux élections, ce qui a résulté en un parlement dans lequel toutes les forces politiques étaient représentées. Malheureusement, certains grands partis ont boycotté le dernier scrutin en Juillet 2010. Depuis lors, le Parlement est largement dominé par le CNDD-FDD, ayant plus de 80% des sièges. Il n’y a guère de l’opposition au Parlement. Le gouvernement a fait preuve, ces dernières années, d’une tendance à réagir fortement contre des opposants politiques et des critiques de la société civile. Maintenant que sa position a été renforcée, il est possible que la répression des dissidents augmente encore. Ainsi, au cours des dernières années, plusieurs militants des droits de l’homme ont été victime de menaces de mort et d’arrestations arbitraires. Certains ont même été tués. « C’est inacceptable. », explique Dirk Van der Maelen, " En tant que premier bailleur du Burundi de l’aide au développement, le gouvernement belge a l’obligation de réagir. Si le gouvernement belge veut atteindre des résultats en termes de développement et de démocratisation, il doit soutenir le travail et la protection des défenseurs des droits de l’homme.  » Au cours de sa mission d’observation électorale au Burundi à la fin de Juillet 2010, Van der Maelen a rencontré le défenseur des droits de l’homme, Pacifique Nininahazwe. Ce burundais est le directeur d’une plateforme de 146 organisations de la société civile, le Forum pour le renforcement de la Société Civile (FORSC). Depuis l’assassinat, le 9 avril 2009, d’Ernest Manirumva, un combattant de premier rang contre la corruption, Pacifique mène une campagne pour traduire les coupables en justice. Ses efforts ont abouti à des menaces de mort et une suspension de FORSC. Amnesty International rapporte que, en plus de Nininahazwe, il ya des dizaines de militants dont la vie est également menacée. "Je transmets donc au Ministre des Affaires Etrangères, mes préoccupations sur le travail et la situation sécuritaire des défenseurs des droits de l’homme. Le respect des droits de l’homme au Burundi est une condition indispensable pour son développement et sa démocratisation."

 

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