Les journalistes burundais syndiqu ?s s’initient aux techniques de n ?gociation des conventions collectives

mercredi 20 octobre 2010,par Jean Bosco Nzosaba

L’Union burundaise des journalistes (UBJ) organise depuis lundi à la Maison de la presse, avec l’appui de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), un atelier de formation de trois jours en techniques de négociation des conventions collectives. Selon le président de l’UBJ, M. Alexandre Niyungeko, l’atelier qui s’adresse aux membres du comité exécutif de l’UBJ élargi à ses points focaux dans les différents médias a pour objectif de permettre aux leaders syndicaux de l’UBJ de comprendre et d’intérioriser ce que c’est une convention collective ainsi que les techniques de négociation pour aboutir à sa signature. Les travaux de la première journée ont porté sur l’état des lieux de la profession des journalistes au Burundi, le corps professionnel des médias au Burundi et les problématiques caractéristiques de la pratique professionnelle au Burundi. La deuxième journée est consacrée à trois autres thèmes en l’occurrence les implications objectives de la disparité des barèmes de salaires, le but d’une convention collective et les journalistes face au choix stratégique entre la fonction publique ou privée. La troisième journée portera sur la procédure de négociations, les éléments d’une feuille de route de l’élaboration de la convention à la négociation ainsi que la nécessité d’une convention collective. Selon une étude publiée en décembre 2009 sur les conditions réelles de travail des professionnels des médias au Burundi, le niveau des salaires appliqué dans les entreprises de presse au Burundi est bas, avec une évolution qui se veut faible par endroits, satisfaisante ailleurs mais stationnaire par moment et suivant les médias. De manière générale, les professionnels des médias du secteur public au Burundi disposent de contrats de travail, mais ils n’en négocient pas les termes. Quelques cas isolés de journalistes du secteur privé négocient leur contrat de travail, et certains parmi eux se déclarent satisfaits de leur traitement. Le secteur privé emploi toutefois des professionnels sans contrat de travail à un pourcentage considérable, les mettant ainsi devant des risques professionnels évidents. Les heures supplémentaires sont prestées à une large échelle, mais ne sont pas payées ni au public, ni au privé. Les régimes de sécurité sociale sont observés de manière différente suivant les entreprises de presse. Le stress, les pressions de la hiérarchie au premier rang desquelles la censure et le manque d’outils de production en quantité suffisante constituent des handicaps majeurs à l’épanouissement des milieux de la presse burundaise.

 

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