Elections 2010 : les collinaires sont particuli ?res

lundi 6 septembre 2010,par Jean Bosco Nzosaba

Les Burundais se préparent pour aller prendre part au dernier scrutin d’un marathon électoral de cinq consultations. Les élections collinaires se tiennent en effet le 7 septembre 10. Selon Pierre Claver Ndayicariye, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), ces élections présentent plusieurs particularités ou des originalités au niveau de l’organisation. La CENI veut que ces élections impliquent des candidats indépendants, que, conformément à la loi, derrière ces candidats il n’y ait pas des partis politiques. « Lors de ce scrutin nous aurons, contrairement aux autres scrutins, une seule urne, un bulletin unique au dos duquel l’électeur mentionnera trois candidats seulement, bien sûr figurant sur la liste des candidats  », a-t-il indiqué tout en rappelant que l’arrêté n° 038/ CENI du 01 septembre 2010 portant modalités pratiques du déroulement de l’élection des conseils de collines ou de quartiers et des chefs de collines ou de quartiers mentionne d’autres particularités. Contrairement à l’arrêté n° 023/ CENI du 19 mai 2010 relatif au changement du lieu de vote, dans ce scrutin du 7 septembre 2010, seuls les élèves et étudiants pourront voter dans des lieux autres que ceux où ils se sont faits inscrire. L’électeur qui ne sait ni lire ni écrire pourra recourir aux services d’une autre personne, appelée scribe, de son choix, indique-t-il. Reste que ce scribe doit avoir la qualité d’électeur ou peut être mineur. Le scribe ayant la qualité d’électeur ne peut assister plus de trois électeurs, et doit voter en même temps que les électeurs assistés, selon l’arrêté n° 038/ CENI. L’électeur portant déjà l’encre indélébile sur son doigt n’est plus autorisé à assister d’autres électeurs en qualité de scribe. Le scribe mineur, quant à lui, ne peut assister que les membres de sa famille, à savoir le père, la mère, le frère, la sœur, le grand-père, la grand-mère, l’oncle et la tante, poursuit-il. D’après l’arrêté n°038/CENI, les surnoms des candidats sont acceptés pour autant qu’ils accompagnent les noms et prénoms de la personne figurant sur la liste des candidats. En cas d’égalité de suffrage à la cinquième position, le plus âgé des candidats est proclamé élu s’ils sont de même sexe ; dans le cas contraire, est proclamé élu celui de sexe le moins représenté. En cas d’égalité à d’autres positions, il est procédé au classement des candidats élus en tenant compte des critères précédents. L’arrêté relève qu’en cas d’égalité de deux ou plusieurs candidats de même âge et même sexe, le tirage au sort sera organisé pour les départager.

 

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