Appui ? l’ ?laboration d’une politique globale sur la profession enseignante au Burundi

vendredi 11 juin 2010,par Jean Bosco Nzosaba

Le chef de bureau et représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) au Burundi, Dr Colin Nicholls a ouvert, le 10 juin, à Bujumbura une réunion de restitution de la mission de l’UNESCO sur le Renforcement des capacités et éducation pour tous (CAPEFA) auprès des partenaires burundais. En sa qualité de chef de file de l’Education pour tous (EPT), l’UNESCO a initié en 2006 l’Initiative en faveur des enseignants pour l’Afrique subsaharienne (TTISSA : Teacher moring initiative for sub-saharan Africa). Son objectif est d’appuyer les pays africains à atteindre les objectifs de l’éducation pour tous. L’évaluation de TTISSA a montré que sa mise en œuvre se concentrait sur des questions importantes mais parcellaires comme le statut des enseignants, leurs conditions de travail et les problèmes de gestion des enseignants. Avant le TTISSA, il manquait une vision holistique de la question enseignante. En effet, on ne trouvait nulle part des informations sur des « dimensions importantes  », tels que l’absentéisme, la formation des enseignants et leur perception du travail qu’ils accomplissaient. M. Charles Nditije, professeur à la Faculté de Psychologie et des sciences de l’éducation à l’Université du Burundi, a apprécié le projet mais il estime qu’il risque de faire face à un problème de changement de mentalités et d’absence d’une forte volonté politique au plus haut niveau. Car, a-t-il ajouté, le chantier en la matière est immense, et sa mise en œuvre nécessite la promotion d’une culture de dialogue pour faciliter la résolution des problèmes sur la question enseignante au Burundi. De la sorte, a-t-il indiqué, il y aurait lieu de cheminer vers la mise à terme du cercle vicieux des grèves sur fonds de revendications liées à la profession enseignante.

 

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