Ind ?pendance de la magistrature : coup de blues du syndicat SYMABU.

lundi 7 juin 2010,par Jean Bosco Nzosaba

Les magistrats burundais sont toujours en quête de leur indépendance ou plutôt celle de la justice burundaise. Le président du syndicat des magistrats du Burundi (SYMABU) M. Vital Nshimirimana a animé une conférence de presse à la fin de la semaine dernière pour présenter le carnet des revendications du corps des magistrats du Burundi. Le président du SYMABU a entre autre déploré le non respect de l’indépendance de la magistrature et la violation massive des principes relatifs à l’indépendance de la magistrature qui , selon le syndicat, se matérialisent par une législation qui, par endroits, dénie le principe de l’indépendance de la magistrature, tel le conseil supérieur de la magistrature dominé par l’exécutif, des mutations abusives des magistrats en violation du principe de l’inamovibilité du juge, des sanctions arbitraires des magistrats à l’ occasion de leur service, des immixtions, pressions et intimidations dirigées à l’ endroit des magistrats et autres. Au lieu d’asseoir la justice sociale et l’équité entre les magistrats, a-t-il poursuivi, l’Etat ne cesse de créer des mécontentements entre les magistrats, en créant des disparités entre magistrats d’un même corps. Le SYMABU déplore en outre la quasi inexistence du dialogue social entre le syndicat et son employeur alors qu’il s’agit d’un partenaire incontournable. Le SYMABU a par ailleurs réalisé une consultation auprès de tous les magistrats du Burundi avant de transmettre le contenu des doléances au ministre de la justice. Mais ce dernier brille par son silence depuis plus de deux mois.

 

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