Après des élections communales à vrai dire controversées, le Burundi s’achemine vers les présidentielles. Les candidats ne se bousculent pas. Seul l’actuel Chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza, reste en lice après le retrait des six autres candidats qui ont contesté les résultats du premier scrutin. Mais selon l’ambassadeur Pierre Claver Ndayicariye, président de la CENI, même avec un seul candidat, le scrutin présidentiel aura bel et bien lieu. « Aucune disposition légale ne l’interdit  », a-t-il déclaré le 4 juin, réagissant aux informations faisant état d’un probable retrait envisagé par l’UPRONA, seul parti qui était encore en lice aux côtés du parti présidentiel (avant son retrait in extremis), pour la participation aux présidentielles de 2010. « L’expérience des élections communales est édifiante pour la CENI et servira de référence pour améliorer l’organisation des scrutins à venir, en mettant en œuvre les recommandations faites par différents acteurs qui ont suivi de près le déroulement du scrutin, nous encourageons les partis politiques à mettre en avant la concertation et le dialogue qui ont toujours caractérisé les relations avec la CENI jusqu’à la proclamation des résultats provisoires  », a-t-il ajouté. La CENI, a-t-il encore précisé, « les exhorte à accepter de revenir à de meilleurs sentiments pour poursuivre la compétition démocratique  ». Même ceux qui ont retiré leurs candidatures aux présidentielles qui voudraient revenir sur leur décision, a-t-il noté, « les portes leur sont ouvertes  » puisque pour la plupart d’entre eux leurs dossiers étaient complets et il ne restait que le versement de la caution exigée des 15 millions de francs burundais avec comme délai limite de versement le 7 juin 2010.