Au lendemain des communales, tout le processus électoral est apparemment mis à mal par le blues des opposants qui crient toujours aux fraudes électorales pendant les élections communales. Cinq candidats, dont le chef de l’ex-rébellion des Forces nationales de libération (FNL) Agathon Rw. Seuls deux candidats, restent en lice, en l’occurrence le représentant de l’UPRONA et l’actuel Chef de l’Etat, candidat du CNDD-FDD. Les cinq candidats qui se rétractent ont déjà récupéré leurs dossiers dans les locaux de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni). Ils avaient demandé la démission de la CENI la semaine dernière après avoir dénoncé des fraudes massives lors des élections communales du 24 mai, « Je suis venu retirer ma candidature à la présidentielle du 28 juin parce que je refuse de participer à une élection truquée dont les résultats sont connus d’avance", a expliqué à Agathon Rwasa, leader du parti FNL, qui faisait figure de principal adversaire au président sortant Pierre Nkurunziza. L ’ancien président Domitien Ndayizeye, candidat du principal parti d’opposition parlementaire Frodebu, Alexis Sinduhije, ex-journaliste et président d’un jeune parti, le MSD, Pascaline Kampayano de l’UPD, et Léonard Nyangoma, président du CNDD se sont également désistés. Dans ces conditions, seuls deux candidats restent en lice : le président sortant Pierre Nkurunziza, désormais largement favori, et le premier vice-président actuel du Burundi et candidat du principal parti tutsi UPRONA, Yves Sahinguvu.